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L'extraction des sables bitumineux au Canada est essentielle pour combler le ralentissement de l'offre mondiale de pétrole, conclut un nouveau rapport de Marchés mondiaux CIBC

    La capacité d'exportation de l'OPEP, de la Russie et du Mexique diminuera
    de 2,5 millions de barils par jour d'ici 2010

    TORONTO, le 10 sept. /CNW/ - CIBC (CM aux bourses de Toronto et de New
York) - Etant donné la baisse prévue de la capacité d'exportation des grands
pays producteurs de pétrole, laquelle devrait diminuer de quelque 2,5 millions
de barils par jour d'ici la fin de la décennie, les géants mondiaux de
l'énergie investiront dans les sables bitumineux du Canada, selon un nouveau
rapport de Marchés mondiaux CIBC.
    Le rapport révèle que l'OPEP et les autres producteurs de pétrole
d'importance comme la Russie et le Mexique ont de la difficulté non seulement
à accroître leur production, mais aussi à répondre à leur propre demande
intérieure, qui monte en flèche. Ces difficultés pourraient donc faire chuter
de 7 % d'ici 2010 leurs exportations combinées de brut, qui représentent
actuellement environ 60 % de la production mondiale. Il s'en suivrait une
forte augmentation des prix du pétrole.
    "Les sables bitumineux du Canada sont l'un des rares secteurs où la
production peut être accrue de façon importante. Comme les prix du pétrole à
l'échelle mondiale continuent d'atteindre des sommets, l'extraction et le
raffinage à partir de ce vaste réservoir de bitume sont justifiés d'un point
de vue économique et attirent de plus en plus les investissements", explique
Jeff Rubin, économiste en chef et stratège en chef de Marchés mondiaux CIBC.
    "Déjà, on prévoit que la production de plus d'un million de barils par
jour triplera au cours de la prochaine décennie. En 2020, le Canada pourrait
très bien produire plus de 4 millions de barils de pétrole synthétique par
jour, se retrouvant ainsi subitement parmi les grands pays producteurs."
    M. Rubin indique que dans les dix prochaines années, l'accroissement de
la production de pétrole tiré des sables bitumineux du Canada permettra à ce
secteur de dépasser celui de l'extraction en eau profonde, ce qui fera de
cette source la réserve mondiale la plus importante. Il ajoute que,
contrairement à beaucoup d'autres grands producteurs de pétrole, presque toute
la hausse de la production au Canada sera destinée à l'exportation,
probablement en totalité vers le marché des Etats-Unis. En effet, la demande
intérieure au Canada a diminué l'an dernier, et on ne prévoit aucune
augmentation importante dans le futur puisque les lois sur la réduction des
émissions de gaz carbonique et les pratiques en ce sens ont de plus en plus
d'effet sur l'économie canadienne.
    La situation est toute autre dans les principaux pays producteurs de
pétrole; dans certains d'entre eux, la croissance de la demande est parmi les
plus élevées au monde. La consommation de pétrole s'est accrue au rythme de
5 % par année en Iran, en Arabie saoudite et dans les Emirats arabes unis au
cours des cinq dernières années.
    Les pays producteurs de pétrole deviennent tout à coup d'importants pays
consommateurs. L'an dernier, la consommation de pétrole dans les pays membres
de l'OPEP ainsi qu'en Russie et au Mexique, producteurs indépendants, a
atteint plus de 12 millions de barils par jour, soit près de 60 % de plus que
la consommation de la Chine et légèrement plus que celle de l'ensemble de
l'Europe occidentale. Regroupés, ces pays représentent maintenant le deuxième
marché en importance, précédés par les Etats-Unis. La croissance de la demande
dans ces pays s'explique en grande partie par les fortes subventions qui
maintiennent le prix du baril à un faible prix, qui oscille entre 10 $ US et
20 $ US.
    "Comme la hausse de près de 5 à 6 % de la consommation intérieure au
Moyen-Orient est maintenant un facteur constant, la capacité d'exportation
future de l'OPEP soulève de plus en plus de doutes", poursuit M. Rubin.
"D'autant plus que le cartel ne semble maintenant plus en mesure d'augmenter
sa production aussi aisément qu'auparavant. L'Arabie saoudite, de loin le plus
important producteur de l'OPEP, peine à maintenir une production de près de
9 millions de barils par jour, et les autres pays du cartel ne peuvent
produire qu'un faible surplus.
    "Dans certains des plus gros gisements pétroliers de l'OPEP, comme celui
de Burgan au Koweit, la production est déjà grandement réduite, et nombreuses
sont les spéculations voulant que la production du gigantesque gisement Ghawar
en Arabie saoudite diminue bientôt elle aussi."
    La Russie et le Mexique sont confrontés à la même situation, selon le
rapport. Dans les dernières années, la Russie, qui est maintenant le plus
important producteur de pétrole au monde, a comblé l'insuffisance de l'offre
de pétrole créée par l'augmentation de la demande intérieure dans les pays de
l'OPEP. Maintenant, on voit en Russie sensiblement les mêmes tendances que
celles qui existent dans un grand nombre d'autres pays producteurs où des
subventions favorisent la faiblesse des prix.
    La croissance de la production en Russie a ralenti brusquement, passant
du taux phénoménal de 10 % par année il y a dix ans au taux beaucoup plus
modeste de 2 %. Toutefois, la consommation intérieure augmente maintenant à un
rythme de 4 % annuellement, soit à peine plus lentement que dans de nombreux
pays du Moyen-Orient.
    "La consommation de pétrole par habitant en Russie n'équivaut encore
qu'au quart de celle des Etats-Unis. Il y a donc un énorme potentiel de
croissance de la demande future en Russie", indique M. Rubin. "Comme la
demande intérieure s'accroît à un rythme environ deux fois plus rapide que la
production, les exportations de brut de la Russie pourraient diminuer après
2008, puisque l'augmentation de la demande intérieure neutralisera tous les
gains de production. Par ailleurs, l'exploration de nouvelles réserves devrait
ralentir dans le pays, maintenant que le président Putin a nationalisé le
secteur et fermé la porte aux investissements étrangers."
    Le Mexique a encore plus de difficultés que la Russie à maintenir ses
niveaux d'exportation. La production de l'immense gisement Cantarell, d'où
provient la moitié des 3,5 millions de barils de brut produits chaque jour par
le pays, ralentit déjà à un rythme rapide. Jusqu'ici, elle a diminué de près
d'un demi-million de barils par jour.
    Certains analystes prévoient que la production du gisement Cantarell sera
réduite d'un million de barils supplémentaires par jour d'ici la fin de la
décennie. Si l'on ajoute à ces facteurs la demande intérieure croissante, la
capacité d'exportation du pays semble considérablement limitée. Les
exportations de brut du Mexique diminuent depuis 2004, et elles pourraient
devenir très faibles d'ici 2010. Les marchés mondiaux perdraient donc quelque
1,5 million de barils par jour.
    La Russie, le Mexique et l'OPEP regroupés sont responsables de 60 % de la
production mondiale. Leur production combinée représente tout juste plus de
47 millions de barils par jour, et les exportations totales provenant de ces
pays s'élèvent à 35 millions de barils par jour. Bien que ces pays regroupés
devraient être en mesure de maintenir un taux de production total près des
niveaux actuels, on s'attend à ce que leurs exportations n'atteignent plus que
33 millions de barils par jour d'ici 2010. Les exportations seront étouffées
par la hausse de la consommation sur le marché intérieur de ces pays, à
laquelle s'ajoutent l'augmentation rapide des salaires et les fortes
subventions.
    "La plupart des sociétés pétrolières constatent que le monde se referme
rapidement", soutient M. Rubin. "Elles ont de moins en moins accès aux
gisements pétroliers contrôlés par les Etats, et elles doivent se mesurer aux
organismes publics dans leurs soumissions aux endroits où il est encore
possible d'investir. Le Canada demeure l'un des rares endroits où les
gouvernements se sont contentés des redevances et n'ont pas cherché à
contrôler la propriété de la ressource.
    "Selon leur évaluation des risques liés aux investissements au Kazakhstan
et au Nigeria, les spécialistes estiment que le Canada possède de 50 % à 70 %
des réserves mondiales de pétrole où il est possible d'investir. A mesure que
les capacités d'exportation des pays producteurs traditionnels diminueront, on
se tournera de plus en plus vers les sources non conventionnelles de pétrole,
même si les coûts sont plus élevés. Les sables bitumineux du Canada
deviendront donc bientôt une source importante sur le marché mondial de
l'énergie."
    M. Rubin abordera ces questions et d'autres enjeux qui touchent le
secteur de l'énergie dans sa présentation à l'occasion de la 6e conférence
annuelle de l'Association for the Study of Peak Oil & Gas, qui aura lieu à
Cork, en Irlande, le 17 septembre 2007 -
http://www.aspo-ireland.org/index.cfm/page/aspo6.
    Vous pouvez consulter l'étude intégrale de Marchés mondiaux CIBC à :
http://research.cibcwm.com/economic_public/download/occrept62.pdf.

    Marchés mondiaux CIBC, division des services bancaires de gros et de
services aux entreprises de la Banque CIBC, offre une gamme complète de
produits de crédit intégré et de marchés des capitaux, de services bancaires
d'investissement et de services de banque d'affaires à des clients des marchés
financiers clés en Amérique du Nord et partout dans le monde. Nous proposons
également des solutions novatrices et des services consultatifs dans un vaste
éventail de secteurs et nous fournissons des études de premier ordre à notre
clientèle d'investisseurs constituée de sociétés, de gouvernements et
d'institutions.




Pour plus de renseignements:
Renseignements: Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez
communiquer avec Jeff Rubin, stratège en chef et économiste en chef, Marchés
mondiaux CIBC, au (416) 594-7357, jeff.rubin@cibc.ca, ou avec Kevin Dove,
Communications et affaires publiques, au (416) 980-8835, kevin.dove@cibc.ca

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