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La hausse du prix de l'essence rendra les déplacements en voiture trop coûteux pour de nombreuses familles Américaines, entraînant le retrait forcé de 10 millions de véhicules du réseau routier, selon marchés mondiaux CIBC

    Le prix de l'essence atteindra 7 $ le gallon dans deux ans

    NEW YORK, le 26 juin /CNW/ - Banque CIBC (CM aux bourses de Toronto et de
New York) - Le prix de l'essence atteindra bientôt 7 $ le gallon, ce qui
rendra les déplacements en voiture trop coûteux pour des millions d'Américains
et entraînera le retrait de 10 millions de véhicules des routes des Etats-Unis
au cours des quatre prochaines années, un nombre record, en plus d'assener un
nouveau coup dur au secteur de l'automobile qui est déjà chancelant, révèle un
nouveau rapport sur l'énergie de Marchés mondiaux CIBC.
    Le rapport prévoit que l'augmentation constante de la demande mondiale,
combinée à des défis constants liés à l'approvisionnement, favorisera une
hausse soutenue du prix du pétrole, lequel devrait atteindre 200 $ le baril en
2010. Cette conjoncture se traduira par de nouveaux tiraillements pénibles à
la pompe pour les automobilistes et les entreprises, compte tenu du fait que
le prix moyen de l'essence à l'échelle nationale avoisinera 7 $ le gallon dans
deux étés.
    "D'ici 2012, il devrait y avoir environ 10 millions de véhicules de moins
qu'aujourd'hui sur les routes américaines. Cette diminution éclipse tous les
ajustements précédents, y compris ceux qui se sont produits au cours des deux
chocs pétroliers de l'OPEP", déclare Jeff Rubin, économiste en chef et
stratège en chef, Marchés mondiaux CIBC. "Parmi ceux qui abandonneront leur
véhicule, on retrouvera beaucoup d'Américains à faible revenu, c'est-à-dire
les ménages dont le revenu est de moins de 25 000 $ par année. Si elles
maintiennent leurs habitudes de conduite actuelles, ces personnes consacreront
20 % de leurs revenus à faire le plein plutôt que 7 % en ce moment, une
augmentation qui en incitera plusieurs à prendre l'autobus."
    Comme le prix de l'essence est déjà passé de 1,80 $ le gallon en moyenne
en 2004 à plus de 4 $ aujourd'hui, les ventes de voitures sont déjà en déclin.
Après avoir avoisiné en moyenne quelque 17 millions d'unités par année au
cours de la première moitié de la décennie, les ventes ont chuté à 14 millions
d'unités par an. Marchés mondiaux CIBC prévoit qu'un gallon d'essence à 7 $
entraînera une diminution encore plus marquée : les ventes pourraient
descendre jusqu'à 11 millions d'unités par année d'ici 2012, leur niveau le
plus bas depuis le début des années 1980.
    Des ventes de voitures en chute libre et des habitudes de conduite plus
réfléchies commencent déjà à influer sur la demande de carburant. La
consommation d'essence aux Etats-Unis a chuté de façon prononcée depuis le
début de l'année et s'apprête à connaître sa première diminution annuelle en
17 ans. La consommation par habitant a pour sa part chuté de près de 5 %
depuis 2004 et, à l'instar des ventes de véhicules, continuera de décliner
tant et aussi longtemps que le prix de l'essence augmentera.
    "Bien que les Américains parcourent 11 milliards de milles de moins que
l'an dernier en voiture, soit une diminution de 4,3 %, ils en parcourent
néanmoins environ 30 % de plus qu'avant les chocs pétroliers de l'OPEP", fait
remarquer M. Rubin. Ce dernier estime que la poursuite de la hausse des prix
incitera les Américains à prendre le volant encore moins souvent et à jeter
leur dévolu sur des véhicules offrant un meilleur rendement énergétique.
    "Le nombre de milles parcourus diminuera probablement de près de 15 %.
Par ailleurs, la part de marché des véhicules utilitaires légers, des VUS et
des fourgonnettes diminuera carrément de moitié, renversant ainsi la tendance
observée au cours des quinze dernières années. Cela dit, la conséquence la
plus spectaculaire sera le retrait d'environ 10 millions de véhicules du
réseau routier."
    M. Rubin est d'avis que les Américains commenceront, par nécessité, à
imiter les habitudes de conduite des Européens, qui doivent composer depuis
longtemps avec des prix beaucoup plus élevés à la pompe. Il souligne qu'à
l'heure actuelle, plus de 90 % des ménages américains se rendent au travail en
auto et que plus de 60 % d'entre eux possèdent au moins deux voitures. En
comparaison, seulement 60 % des Britanniques utilisent leur voiture pour aller
travailler et moins de 25 % d'entre eux possèdent deux voitures ou plus. "De
surcroît, les Américains font une utilisation plus intensive de leurs
véhicules. Ils effectuent quatre déplacements en voiture par jour, soit deux
fois plus que les Britanniques. Finalement, et cette donnée est significative,
environ 30 % des Britanniques n'ont même pas de voiture. Aux Etats-Unis, moins
de 10 % des ménages sont dans la même situation."
    "Evidemment, cette équation a pour corollaire l'utilisation du transport
en commun. Aux Etats-Unis, l'obsession de l'automobile se reflète dans
l'évitement du transport en commun. Les Etats-Unis arrivent au dernier rang
des pays de l'OCDE en ce qui a trait à l'utilisation du train, de l'autobus ou
du métro, et au premier rang quant à l'utilisation de l'automobile."
    M. Rubin signale que les automobilistes ne peuvent pas tout bonnement
abandonner leurs voitures s'ils n'ont aucun autre moyen de se déplacer,
particulièrement pour se rendre au travail. Ils devraient pouvoir compter sur
au moins une solution de rechange en transport en commun. Si la plupart des
Européens ont accès au transport en commun en vertu d'importantes politiques
gouvernementales en matière d'infrastructures, les Américains ne peuvent
accéder aussi facilement à cette forme de transport : aux Etats-Unis, les
investissements sont injectés dans de vastes projets autoroutiers destinés à
des usagers qui possèdent et utilisent leur propre véhicule.
    D'après le rapport, quelque 57 millions de ménages américains qui ont une
voiture bénéficient d'un accès raisonnable au transport en commun, soit un peu
plus de la moitié des ménages possédant un véhicule. Parmi les Américains à
faible revenu dont le revenu est de moins de 25 000 $ par année, 80 % (ou
environ 24 millions de ménages) possèdent une auto, et 30 % en possèdent deux.
Alors que la facture à la pompe atteint des sommets historiques, ils ne seront
plus en mesure de faire le plein et seront les premiers à cesser de
l'utiliser.
    "Parmi ces Américains à faible revenu, un sur cinq - soit environ cinq
millions de ménages - cessera probablement de conduire ou se départira de son
deuxième véhicule", a déclaré M. Rubin. "Environ la moitié des voitures qui
quitteront le réseau routier au cours des quatre prochaines années
appartiendront à un ménage à faible revenu ayant accès au transport en
commun."
    M. Rubin ne croit pas que les faibles augmentations de production en
Arabie saoudite et la réduction des subventions aux prix en Chine
contribueront beaucoup à ralentir la hausse des prix du pétrole à l'échelle
mondiale. "En comparaison avec la réduction de la production à l'échelle
mondiale due à l'épuisement des ressources, qui est de l'ordre de 4 000 000 de
barils par jour cette année, la production supplémentaire de 200 000 barils
par jour promise par l'Arabie saoudite est dérisoire", a ajouté M. Rubin. "De
toute manière, le petit accroissement de la production que l'Arabie saoudite
peut offrir sera probablement englouti par ce pays qui se distingue par son
appétit vorace en énergie.
    "De même, la réduction des subventions sur le carburant en Chine est peu
susceptible de freiner la demande. La plupart des Nord-Américains seraient
ravis de faire la file au poste d'essence pour bénéficier du prix en vigueur
en Chine, soit 3,25 $ le gallon d'essence. Quand plus de la moitié de la
population de la planète n'a pas à payer le prix du pétrole en vigueur dans le
monde, on ne devrait pas se surprendre qu'un baril de brut à 130 $ n'ait pas
encore réussi à juguler la demande mondiale."
    Vous pouvez consulter le rapport intégral de Marchés mondiaux CIBC à :
http://research.cibcwm.com/economic_public/download/sjun08.pdf.

    Marchés mondiaux CIBC, division des services bancaires de gros et des
services aux entreprises de la Banque CIBC, offre un éventail de produits de
crédit et de produits des marchés financiers intégrés, de services bancaires
d'investissement et de services de banque d'affaires à ses clients sur les
principaux marchés des capitaux en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde.
Nous proposons également des solutions novatrices en matière de capital et des
services consultatifs à un vaste éventail de secteurs de même que des
recherches de qualité supérieure à notre clientèle d'investisseurs constituée
de sociétés, de gouvernements et d'institutions.




Pour plus de renseignements:
Renseignements: Jeff Rubin, économiste en chef et stratège en chef,
Marchés mondiaux CIBC, au (416) 594-7357, jeff.rubin@cibc.ca, ou avec Kevin
Dove, Communications et affaires publiques CIBC, au (416) 980-8835,
kevin.dove@cibc.ca

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