Passer au contenu
English
Répertoire des communiqués
Page précédente.
Banque CIBC : Le déficit canadien sera éliminé plus facilement qu'on ne le croyait
Avec la reprise économique, le déficit fédéral fondra plus rapidement que
    celui d'autres paysTORONTO, le 23 juill. /CNW/ - CIBC (CM aux bourses de Toronto et de New
York) - Le budget fédéral sera déficitaire pendant encore quelques années,
mais les Canadiens ne se retrouveront probablement pas aux prises avec les
coûts colossaux associés à la dette et à ses intérêts, comme c'était le cas il
y a 20 ans, selon un nouveau rapport publié par Marchés mondiaux CIBC.
    "La situation fiscale canadienne court peu de risques", estiment Avery
Shenfeld, économiste en chef, et Warren Lovel, économiste principal, Banque
CIBC, dans un rapport qui remet en question certaines prévisions négatives
récentes relatives à l'importance des déficits budgétaires canadiens, à leur
durée et à leur incidence.
    Rappelant tout d'abord certains faits historiques, MM. Shenfeld et Lovely
notent que les prévisions fiscales sous-estiment souvent les capacités à
surmonter les défis posés par les déficits, et que des erreurs relativement
bénignes dans l'évaluation de la croissance future peuvent faire capoter les
prévisions à moyen terme sur les déficits. Ainsi, après la récession du début
des années 1990, les "énormes surplus semblaient tenir du conte de fées".
Toutefois, remarquent les auteurs du rapport, le déficit de 37,5 G$ "a été
éliminé à toute allure" et transformé en un surplus de 3 G$ en trois ans
"alors que l'économie a connu une expansion et que la "reprise économique dite
sans emploi" a fait place à un cycle vigoureux d'embauche et de croissance des
revenus.
    "Pratiquement du jour au lendemain, le Canada s'est refait une réputation
fiscale et s'est défait du titre de 'membre honoraire du tiers monde' que le
Wall Street Journal lui avait attribué en 1993."
    La nature temporaire des grands programmes de stimulants économiques
actuels, y compris des programmes d'infrastructure à terme fixe, constitue un
autre facteur important dont il faut tenir compte dans les prévisions
relatives au déficit actuel. "La quasi-totalité du déficit de 2009-2010 est
cyclique et créée par la baisse des revenus et par les programmes
exceptionnels de stimulants, deux facteurs qui disparaîtront dès que
l'économie permettra de revenir au plein emploi", remarquent MM. Shenfeld et
Lovely.
    Les bénéfices des sociétés et l'augmentation des salaires, qui ont joué
un rôle important dans la création de surplus budgétaires au cours des
dernières années, permettront aussi de combattre les futurs déficits. "Les
sommets atteints avant la récession par le prix des matières premières avaient
créé d'énormes revenus associés aux redevances et aux impôts sur les bénéfices
et les gains en capital, tous deux en forte hausse. Si, comme nous le pensons,
le prix des matières premières rebondit à moyen terme, il pourrait en résulter
une autre embellie importante pour le fédéral, même si la croissance du PIB
réel est anémique et que les pertes fiscales sont reportées aux premières
années de l'expansion."
    Par ailleurs, même si l'embellie fiscale se fait attendre et si les
déficits s'avèrent difficiles à éliminer, Ottawa jouit maintenant de plus de
latitude et de plus de temps pour réagir que pendant les récessions
antérieures. Un éventuel resserrement fiscal pourrait être adopté plus
facilement que dans le passé, alors que le service de la dette accaparait une
grande part des revenus du fédéral.
    "Pendant 15 ans, soit de 1982 à 1997, le service de la dette équivalait
au tiers des revenus du fédéral. Aujourd'hui, les intérêts sur la dette ne
représentent plus que 13 % du revenu total", notent MM. Shenfeld et Lovely.
    Les économistes de la Banque CIBC rappellent cependant qu'il faudra faire
preuve de patience avant de voir une amélioration sensible de la situation
fiscale. "Les résultats de 2010-2011 seront limités par la nécessité d'éviter
un resserrement qui menacerait la reprise."
    MM. Shenfeld et Lovely sont aussi d'avis que tout déficit restant après
cinq ans sera suffisamment minime pour faire chuter le rapport dette-PIB;
ainsi, le gouvernement n'aura pas à émettre autant d'obligations. Les besoins
en financement diminueront aussi dès que le gouvernement fédéral empochera les
revenus associés aux prêts hypothécaires garantis qu'il a récemment achetés.
    "Par conséquent, le pic atteint par les émissions canadiennes devrait
être temporaire même si le déficit se résorbe plus tard que prévu par le
gouvernement", remarquent MM. Shenfeld et Lovely, qui ajoutent que "cette
fois-ci, ce seront les Etats-Unis que le Wall Street Journal comparera à une
république de banane débitrice, et non le Canada."

    Vous pouvez consulter le rapport intégral de Marchés mondiaux CIBC à
l'adresse :
    http://research.cibcwm.com/economic_public/download/sjul09.pdf

    Le secteur des services bancaires de gros de la Banque CIBC offre une
gamme complète de produits de crédit intégré et de marchés des capitaux, de
services bancaires d'investissement et de services de banque d'affaires à des
clients des marchés financiers clés en Amérique du Nord et partout dans le
monde. Nous proposons également des solutions novatrices et des services
consultatifs dans un vaste éventail de secteurs et nous fournissons des études
de premier ordre à notre clientèle d'investisseurs constituée de sociétés, de
gouvernements et d'institutions.



Pour plus de renseignements:
Renseignements: Avery Shenfeld, économiste en chef, Marchés Mondiaux
CIBC, au (416) 594-7356, avery.shenfeld@cibc.ca, ou avec Tom Wallis,
Communications et affaires publiques, au (416) 980-4048, tom.wallis@cibc.ca

Plus Nouvelles