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D'ici 5 ans, transfert d'actifs commerciaux de PME sans précédent au Canada : 1,9 billion de dollars

Le transfert pose des risques pour l'économie canadienne, provoquant une réduction de la productivité, des pertes d'emploi, des ventes prématurées et une augmentation du nombre de faillites

TORONTO, le 13 nov. 2012 /CNW/ - Selon un nouveau rapport de Marchés mondiaux CIBC, un nombre record de propriétaires de petites et moyennes entreprises au Canada envisagent de prendre leur retraite, entraînant ainsi un changement de mains de 1,9 billion de dollars en actifs commerciaux au cours des cinq prochaines années seulement. Ce phénomène pourrait faire peser un lourd fardeau sur l'économie canadienne. 

Le rapport souligne que 310 000 propriétaires d'entreprise, représentant près de 30 % des PME au Canada, vendront leurs actifs ou transféreront le contrôle de leurs entreprises d'ici cinq ans. Au cours des dix prochaines années, la moitié des propriétaires, ou 550 000, vendront leurs actifs.

« Les conséquences économiques du rythme accéléré auquel les sociétés changent de mains ne doivent pas être sous-estimées », indique Benjamin Tal, économiste en chef adjoint à la Banque CIBC. « Les réalités démographiques du Canada en général, et des PME en particulier, laissent penser que la planification de la relève devient de plus en plus un enjeu crucial. Au cours des cinq prochaines années, on estime que des actifs commerciaux d'une valeur de 1,9 billion de dollars changeront de mains, ce qui représentera le plus important renouvellement de contrôle économique de l'histoire. En outre, d'ici 2022, ce nombre augmentera de façon spectaculaire pour atteindre pas moins de 3,7 billions de dollars.

« Compte tenu de l'ampleur de ce phénomène, une planification de la relève déficiente ou mal effectuée pourrait entraîner des répercussions sur l'ensemble de l'économie canadienne en provoquant une réduction de la productivité, des pertes d'emploi, des ventes prématurées et une augmentation du nombre de faillites. Ces coûts potentiels sont importants. Les entreprises qui changeront de propriétaire au cours des cinq prochaines années emploient actuellement près de deux millions de personnes et représentent pas moins de 15 % du PIB. »

M. Tal souligne que ces chiffres indiquent que la planification de la relève n'est pas uniquement un microproblème qui ne touche que les entreprises concernées, mais plutôt un problème macroéconomique grandissant, pouvant avoir une incidence sur le potentiel de croissance de l'économie dans son ensemble.

« Aussi longtemps que le nombre d'entreprises faisant face à des questions liées au changement de propriétaire est faible par rapport à l'économie, le manque de planification de la relève demeure principalement un microproblème qui n'affecte que l'entreprise elle-même et qui n'a que peu d'incidence sur l'économie dans son ensemble. Cependant, l'évolution des caractéristiques démographiques du Canada laisse penser que ce n'est plus le cas. À lui seul, le nombre de propriétaires d'entreprises qui partiront à la retraite au cours de la prochaine décennie change ce microproblème en un problème à plus grande échelle aux effets potentiellement dévastateurs. »

Le défi, d'après M. Tal, est de faire en sorte que les propriétaires de PME portent leur attention vers ce problème grandissant. De nombreux sondages successifs ont révélé que les propriétaires d'entreprise sont mal préparés à l'inévitable transfert de propriété qui approche rapidement. Pas moins de 250 000 propriétaires d'entreprise, soit un cinquième de toutes les entreprises comptant des salariés, sont maintenant âgés de 55 ans et plus. Ce nombre a augmenté de 4 % par année au cours de la dernière décennie. C'est plus du double du taux observé dans les années 1990. D'ici la fin de la décennie, près de 350 000 propriétaires d'entreprises seront âgés de plus de 55 ans.

Bien que la planification de la relève soit la norme pour les grandes entreprises, dans le cas des PME, il s'agit généralement d'une question extrêmement complexe qui n'est trop souvent abordée que dans les situations d'urgence, comme le décès ou la maladie d'un propriétaire ou d'un associé ou lorsqu'un nouveau partenariat est nécessaire par suite d'un manque de liquidités.

Parmi les raisons qui expliquent pourquoi la question de la planification de la relève n'est pas abordée, mentionnons des ressources limitées, une difficulté à maintenir ou à améliorer la rentabilité, ainsi que certains facteurs difficilement quantifiables, comme l'absence d'une vision commune entre les partenaires, l'inexistence d'une structure de communication efficace et l'incapacité à résoudre les conflits entre les parties intéressées.

« La plupart du temps, le fait d'avoir du mal à s'entendre sur un plan de relève bien défini est le signe de problèmes plus profonds, comme l'absence d'un plan d'affaires bien établi », ajoute M. Tal. « Les conséquences pour l'entreprise ne sont pas négligeables. En plus de mettre l'entreprise en danger en éloignant les successeurs et acheteurs potentiels, cette situation peut faire en sorte que les propriétaires perdent leurs objectifs de vue, causant ainsi des inefficiences et des pertes de bénéfices. Les propriétaires peuvent avoir du mal à réaliser la pleine valeur de leur entreprise, et l'obtention d'un financement à long terme peut être difficile, compromettant ainsi davantage le potentiel de croissance de l'organisation. »

Bien que les problèmes posés par une planification de la relève inadéquate ne soient pas nouveaux, les entreprises canadiennes tardent encore à accorder à cette question l'attention qu'elle mérite. Près de 60 % des propriétaires d'entreprise âgés de 55 à 64 ans n'ont pas encore commencé à discuter de leurs plans de départ avec les membres de leur famille ou leurs partenaires d'affaires. « À cette étape de la vie d'une petite entreprise, ce qui fait en principe la force d'une telle organisation, c'est-à-dire sa dépendance envers le capital humain du propriétaire dans presque tous les aspects de l'exploitation, devient également sa principale faiblesse. Pour planifier adéquatement la relève, il faut du temps et souvent des années, pas seulement des jours ou des mois. »

Vous pouvez consulter le rapport intégral de Marchés mondiaux CIBC à  http://research.cibcwm.com/economic_public/download/IF-20121113.pdf.

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SOURCE : Banque CIBC

Pour plus de renseignements: Renseignements :

Benjamin Tal, économiste en chef adjoint, Marchés mondiaux CIBC inc., 416 956-3698, benjamin.tal@cibc.ca; Kevin Dove, Communications et affaires publiques, 416 980-8835, kevin.dove@cibc.ca


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