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Un nouveau rapport de Marchés mondiaux CIBC évalue à 12 G$ le futur marché canadien d'échange de droits d'émission de GES
Le Nouveau-Brunswick sera probablement un acheteur et le Manitoba et le Québec, des vendeurs TORONTO, le 13 mars /CNW/ - Banque CIBC (CM aux bourses de Toronto et de New York) - Marchés mondiaux CIBC entrevoit un marché interprovincial d'échange de droits d'émission de gaz à effet de serre (GES) atteignant jusqu'à 12 G$ annuellement. Selon la nouvelle étude, les économies du Nouveau-Brunswick, de l'Alberta et de la Saskatchewan achèteraient une grande quantité de crédits de pollution, probablement auprès du Québec et du Manitoba. Le rapport indique que depuis 1990, la Saskatchewan et l'Alberta ont contribué pour 60 % à la croissance des émissions de GES au pays, alors qu'elles représentent moins de 15 % de la population nationale. Par rapport au PIB, les deux provinces produisent le plus d'émissions au pays. Le Nouveau-Brunswick et la Saskatchewan sont les deux seules provinces n'ayant pas réussi à réduire leurs volumes d'émissions par rapport aux niveaux de 1990. Le rapport indique que la production d'électricité est souvent le déterminant le plus important de l'éventuelle exposition d'une province aux coûts liés aux émissions de gaz carbonique. Les centrales au charbon sont les grandes coupables, produisant grosso modo deux fois plus d'émissions de GES par unité d'énergie produite que les centrales au gaz. Les centrales au gaz sont elles-mêmes des pollueuses relativement importantes par rapport aux sources d'électricité ne produisant pratiquement pas d'émissions comme l'hydroélectricité et le nucléaire. Etant donné que les provinces de Terre-Neuve-et-Labrador, du Québec, du Manitoba et de la Colombie-Britannique misent fortement sur une énergie hydroélectrique non polluante, elles sont moins exposées aux coûts liés à l'émission de carbone. Le plan d'aménagement hydroélectrique du cours inférieur de Churchill améliorerait la position, déjà enviable, de Terre-neuve-et-Labrador au chapitre des émissions. A l'autre extrême, on retrouve la Nouvelle-Ecosse, l'Alberta et la Saskatchewan qui dépendent du charbon pour au moins 60 % de leurs besoins en électricité. L'industrie pétrolière et gazière contribue également largement aux émissions de GES. Depuis 1990, la croissance des émissions imputables à cette industrie a dépassé 50 %, soit facilement le double de la croissance des autres sources de GES combinées. Le bilan de l'industrie pétrolière et gazière canadienne quant aux émissions de carbone risque de s'alourdir considérablement au cours des dix prochaines années, la production de pétrole tiré des sables bitumineux éclipsant rapidement la production classique. La production d'un baril de pétrole synthétique à partir de sables bitumineux génère trois fois plus d'émissions de GES qu'une quantité équivalente de brut classique, en raison essentiellement des besoins en chauffage. Déjà, l'Alberta contribue pour environ les deux-tiers des émissions directes attribuables aux industries de combustible fossile, et ce chiffre augmentera de façon marquée puisque la production à partir de sables bitumineux est censée doubler voire tripler au cours de la prochaine décennie. Même en tenant compte des améliorations actuelles au chapitre du volume d'émissions, l'échelle des hausses de production pourrait faire passer les émissions liées aux sables bitumineux de quelque 30 mégatonnes (Mt) aujourd'hui à plus de 100 Mt d'ici dix ans. Au Nouveau-Brunswick, où l'on retrouve la plus importante raffinerie de pétrole du Canada, les émissions générées par les industries de combustible fossile ont plus que doublé depuis 1990. Les hausses prévues de la capacité de raffinage auraient de fortes répercussions sur le volume d'émission de la province. "Les disparités régionales en matière de croissance des émissions pourraient entraîner des échanges de droits d'émission assez importants en vertu de tout futur système de plafonnement et d'échange s'inspirant des programmes actuellement adoptés par un nombre grandissant d'Etats américains", a noté M. Rubin. Selon le rapport, dans l'hypothèse d'un prix minimal de 30 $ la tonne pour stabiliser la croissance des émissions, la valeur marchande des plus de 410 mégatonnes d'émissions d'équivalent CO2 (2004) rejetées directement par des sources industrielles et commerciales identifiables serait supérieure à 12 G$. "Il reste à voir comment un système de plafonnement et d'échange serait mis en oeuvre au Canada - ou quelle part de ce montant de 12 G$ en droits d'émission serait échangée avec d'autres provinces", a ajouté M. Rubin. "Mais compte tenu d'une distribution de droits d'émission déjà asymétrique qui ira en s'accentuant au cours des années à venir, on peut facilement envisager des échanges dynamiques de droits d'émission interprovinciaux. "La Saskatchewan, l'Alberta et le Nouveau-Brunswick pourraient être les plus gros acheteurs de droits d'émissions, les économies du Manitoba et du Québec étant les vendeurs les plus probables, vu leurs volumes d'émission déjà faibles et l'expansion prévue des capacités de production d'électricité sans émissions." Vous pouvez consulter le rapport mensuel intégral de Marchés mondiaux CIBC à http://research.cibcwm.com/economic_public/download/mimar07.pdf. Marchés mondiaux CIBC, division des services bancaires de gros et de services aux entreprises de la Banque CIBC, offre une gamme complète de produits de crédit intégré et de marchés des capitaux, de services bancaires d'investissement et de services de banque d'affaires à des clients des marchés financiers clés en Amérique du Nord et partout dans le monde. Nous proposons également des solutions novatrices et des services consultatifs dans un vaste éventail de secteurs et nous fournissons des études de premier ordre à notre clientèle d'investisseurs constituée de sociétés, de gouvernements et d'institutions.
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Renseignements: Jeff Rubin, économiste en chef et stratège en chef, directeur général, Marchés mondiaux CIBC, au (416) 594-7357, jeff.rubin@cibc.ca, ou avec Kevin Dove, Communications et affaires publiques CIBC, au (416) 980-8835, kevin.dove@cibc.ca