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L'envolée du huard ne nuit pas à l'économie canadienne malgré les lourdes pertes d'emplois manufacturiers, indique le dernier rapport de Marchés mondiaux CIBC
Les 275 000 emplois perdus dans le secteur manufacturier ont été contrebalancés par des gains de 1,5 million dans les autres secteurs TORONTO, le 15 juin /CNW/ - Banque CIBC (CM aux bourses de Toronto et de New York) - Selon le dernier rapport de Marchés mondiaux CIBC, la hausse du dollar canadien ne semble pas nuire à l'économie canadienne. En effet, la croissance tous azimuts de l'emploi a plus que contrebalancé les pertes subies par le secteur manufacturier canadien, en forte baisse de vitesse. Selon les auteurs du rapport, bien que la hausse de 50 % de la valeur du dollar canadien au cours des cinq dernières années ait précipité la perte de 275 000 emplois dans le secteur manufacturier, ces pertes n'ont eu que peu d'incidence sur l'économie dans son ensemble. "La parité du huard avec le dollar américain, ou même un dollar à 0,93 $, comme c'est le cas aujourd'hui, paraissait impensable vu les incidences néfastes qu'aurait une telle hausse sur le secteur manufacturier canadien", explique Jeff Rubin, économiste en chef et stratège en chef de Marchés mondiaux CIBC. "Mais si les vendeurs à découvert de devises canadiennes ont récemment été mis hors jeu, ce n'est pas tant à cause des déboires du secteur manufacturier, que du peu d'impact que ces déboires ont eu sur l'économie canadienne dans son ensemble. "En fin de compte, les pertes d'emplois dans le secteur manufacturier ne pèsent pas lourd dans un marché du travail canadien où un million et demi de nouveaux emplois ont été créés dans les autres secteurs et qui affiche actuellement le taux de chômage le plus bas en plus de trente ans." Le rapport indique que pour l'industrie de consommation uniquement, les gains d'emplois dans les secteurs de la construction et des ressources ont plus que compensé les pertes du secteur manufacturier. En outre, dans le secteur tertiaire, plus de un million d'emplois ont été créés au Canada depuis cinq ans. M. Rubin s'attend à ce que la proportion des emplois du secteur manufacturier continue de s'effriter avec la perte de 200 000 emplois d'ici la fin de la décennie. Ainsi, la proportion de la population oeuvrant dans ce secteur rejoindra le faible niveau après-guerre de moins de 10 % de la population active totale du Canada - ce qui est comparable à la situation aux Etats-Unis. "A l'instar des secteurs manufacturiers d'autres économies de l'OCDE, le sort du secteur manufacturier canadien a été scellé il y a bien longtemps, quand les barrières douanières sont tombées et que les quotas d'importation ont été éliminés", a noté M. Rubin. "La situation ne cesse de se dégrader. Cela vaut également pour le fleuron du secteur manufacturier canadien - le secteur automobile, autrefois responsable de la moitié de l'excédent sur marchandises du Canada. Toutefois tant l'emploi manufacturier que l'excédent commercial automobile sont des modèles désuets, en décalage par rapport à l'économie actuelle et encore plus par rapport à celle de demain." L'excédent commercial canadien est aussi important aujourd'hui qu'il l'était il y a cinq ans quand le huard se négociait à moins de 0,62 $ US. Alors que les exportations de produits autres que les ressources naturelles ont pâti de la situation, les exportations d'énergie et de biens et matériaux industriels ont plus que compensé, bondissant de 120 G$ à 200 G$ (taux annuels) depuis 2002. Selon M. Rubin, tout indique que les exportations d'énergie augmenteront de façon encore plus spectaculaire à l'avenir, la production de sables bitumineux devant doubler voire tripler d'ici dix ans. Même en tenant compte des prix du pétrole actuels, la flambée de la production des sables bitumineux ajouterait quelque 50 G$ aux exportations de brut au cours de la prochaine décennie. L'apport additionnel des exportations de produits synthétiques, juxtaposé à une hausse probable des prix, devrait éventuellement entraîner un excédent commercial des produits énergétiques deux fois supérieur à son taux actuel, contribuant pour au moins 6 % du PIB. Selon le rapport, entre 2002 et 2006, une bonne partie de la progression du dollar canadien pouvait être attribuée à une faiblesse de la devise américaine. Le déficit record de la balance courante actuelle des Etats-Unis, qui a atteint 6,5 % du PIB l'an dernier, a fait chuter la valeur du billet vert de plus de 20 % après pondération selon les échanges. Voilà qui constitue un recul de 50 % par rapport à l'euro et une dégringolade de près de 40 % par rapport à la livre sterling. "L'année 2007 se démarque toutefois à ce chapitre, le huard étant bon premier et supplantant d'autres grandes devises", a ajouté M. Rubin. "Les marchés misent sur le fait que l'écart de rendement du Canada-une des rares forces freinant la devise par le passé-devrait s'amenuiser au cours des prochains mois, avec le resserrement de la Banque du Canada et de solides rentrées de fonds dans le secteur des ressources du pays." Le rapport indique que les prix élevés des marchandises, ainsi que les mouvements de capitaux qu'ils déclenchent dans le secteur des ressources du Canada, devraient continuer à soutenir le huard fermement. Depuis 2006, le dollar canadien a bénéficié d'activités intérieures de fusion et d'acquisition de plus de 200 G$. Bien que le secteur des ressources ait connu une grande fébrilité, d'ex-géants tels Inco et Falconbridge se faisant absorber, et Alcan, LionOre et d'autres désormais dans la ligne de mire, on pourrait encore assister à d'éventuelles entrées de capitaux encore plus considérables dans le secteur de l'énergie. "Alors que la région des sables bitumineux de l'Alberta deviendra l'un des principaux endroits dans le monde à accroître la production pétrolière privée, elle sera de plus en plus convoitée par les plus grandes pétrolières de la planète - d'où d'importantes acquisitions de producteurs canadiens existants", prédit M. Rubin. "Mentionnons que la capitalisation boursière combinée de quatre des plus grands producteurs de sables bitumineux canadiens, soit environ 180 G$, représente plus du double des sommes payées ou offertes pour les quatre entreprises de ressources. Les acquisitions futures de sociétés d'énergie canadiennes devraient non seulement appuyer, mais stimuler la demande mondiale, déjà accélérée, de dollars canadiens." Marchés mondiaux CIBC s'attend à ce que la Banque du Canada voie d'un bon oeil l'effet modérateur d'une devise encore plus forte sur la croissance économique et l'inflation. D'autres pertes d'emploi dans le secteur manufacturier assoupliront quelque peu le marché de l'emploi actuel, extrêmement tendu, et une devise plus forte entraînera d'autres baisses de prix sur les produits importés. D'après les études effectuées par la banque, l'appréciation du dollar canadien permettra de ramener l'inflation de base à la cible de 2 % fixée par la Banque du Canada. Vous pouvez consulter le rapport intégral des indicateurs mensuels de Marchés mondiaux CIBC à http://research.cibcwm.com/economic_public/download/SJun07.pdf. Marchés mondiaux CIBC, division des services bancaires de gros et de services aux entreprises de la Banque CIBC, offre une gamme complète de produits de crédit intégré et de marchés des capitaux, de services bancaires d'investissement et de services de banque d'affaires à des clients des marchés financiers clés en Amérique du Nord et partout dans le monde. Nous proposons également des solutions novatrices et des services consultatifs dans un vaste éventail de secteurs et nous fournissons des études de premier ordre à notre clientèle d'investisseurs constituée de sociétés, de gouvernements et d'institutions.
Pour plus de renseignements:
Renseignements: Jeff Rubin, économiste en chef et stratège en chef, directeur général, Marchés mondiaux CIBC, au (416) 594-7357, jeff.rubin@cibc.ca; ou avec Kevin Dove, Communications et affaires publiques CIBC, au (416) 980-8835, kevin.dove@cibc.ca