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Marchés mondiaux CIBC: Les gouvernements américain et canadien instaureront des systèmes nationaux de plafond et d'échange pour réduire les émissions de gaz à effet de serre
L'établissement d'un prix sur les émissions représente la meilleure façon d'atteindre des réductions durables TORONTO, le 10 oct. /CNW/ - Banque CIBC (CM aux bourses de Toronto et de New York) - D'après Jeff Rubin, économiste en chef et stratège en chef à Marchés mondiaux CIBC, la prochaine administration américaine mettra en place un système national de plafond et d'échange de crédits de gaz carbonique en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre et fera pression sur Ottawa pour que le Canada emboîte le pas. Prenant la parole aujourd'hui à l'occasion du lancement du dernier Carbon Disclosure Project du Conference Board du Canada, à Toronto, M. Rubin a affirmé que la pression exercée par le public, de plus en plus forte, et l'existence de systèmes de plafond et d'échange dans la plupart des Itats américains forceront la prochaine administration en place à Washington, qu'elle soit démocrate ou républicaine, à appliquer un système rigoureux de plafond et d'échange afin de réduire, de façon absolue, les émissions de gaz carbonique. "Lorsque Washington adoptera des cibles fermes et concrètes de réduction des émissions, vous pouvez être certains qu'il exigera que son plus important partenaire commercial, le Canada, en fasse de même", estime M. Rubin. "Tout comme la plupart des lois environnementales dans ce pays trouvent leurs sources dans des lois d'Itats américains adoptées auparavant, les prochaines politiques canadiennes relatives aux gaz carboniques sont déjà esquissées par les assemblées législatives américaines." M. Rubin fait remarquer que, dans notre économie, un système de plafond et d'échange représente la meilleure façon d'atteindre une réduction durable des émissions de gaz à effet de serre parce qu'il fait appel au marché. "Pour que les progrès sur le plan de l'environnement soient durables, ils doivent d'abord devenir économiquement viables. Pour ma part, je crois que les mécanismes du marché devraient être et seront les principaux facteurs de réduction durable des émissions. "Mais pour que cette évolution se produise, le marché doit d'abord être poussé à agir. Les principes de maximisation des bénéfices doivent être alignés sur la "décarbonisation" de l'économie. Cet alignement est impossible tant qu'aucun prix n'est rattaché aux émissions de gaz carbonique et que les émetteurs peuvent les produire gratuitement. Ce qui nous manque toujours aujourd'hui, c'est un cadre réglementaire au sein duquel les forces du marché peuvent fonctionner." @ son auditoire d'investisseurs institutionnels, de dirigeants d'entreprises et de stratèges gouvernementaux, il a affirmé que, contrairement à l'outil brutal que sont les taxes sur le carbone, les systèmes de plafond et d'échange sont fondés directement sur une cible de réduction des émissions et récompensent l'efficience économique. "Le gouvernement n'a pas à deviner à quelle hauteur fixer une taxe pour atteindre un objectif donné de réduction des émissions. En lieux et place, il fixe d'abord sa cible de réduction des émissions et le marché établit le prix des crédits. "Grâce aux échanges, les gaz carboniques sont brûlés de la façon la plus efficiente possible sur le plan économique. Les entreprises peuvent décider à n'importe quel moment soit d'acheter des crédits d'émission sur le marché libre, soit d'assumer elles-mêmes les coûts de réduction de leurs émissions, en fonction de la solution la plus économique pour elles. Avec le temps, l'augmentation du prix des crédits rend les mesures de réduction de plus en plus abordables; elle encourage aussi les progrès technologiques sur le plan de la réduction des émissions de gaz carbonique. Les mesures novatrices mises en place dans le cadre des systèmes d'échange de crédits de NO(X) et de SO(2) lors de la campagne contre les pluies acides, vers la fin des années 1980, ont directement suscité les changements technologiques, qui ont eux-mêmes permis de diminuer le coût des dispositifs antipollution utilisés par les centrales électriques." M. Rubin croit que le prix des crédits d'émission dépendra en fin de compte de la rigueur de la cible de réduction des émissions. Mais, pour que ces mesures puissent avoir un effet économique, la plupart des recherches portent à croire que les cibles devraient se situer dans une fourchette allant de 30 à 40 $ la tonne. Bien que les Itats-Unis, note-t-il, auront été relativement lents à établir un système national d'échange d'émissions de gaz carbonique, il croit que, selon toute vraisemblance, les Américains sauront créer un système fonctionnel. "L'expérience acquise aux Itats-Unis avec les systèmes de plafond et d'échange de SO(2) et de NO(X) illustre remarquablement bien comment, s'il est correctement encouragé, le marché peut s'occuper des questions environnementales. "On a vu une réduction de 40 % des émissions de ces gaz au cours des 25 dernières années. @ ce titre, ces programmes constituent un modèle pour la gestion future des gaz carboniques, contrairement à la situation presque risible de la bourse européenne du carbone, où le prix des crédits d'émission a chuté en quelques mois de plus de 30 euros la tonne à pratiquement rien. C'est ce qui se produit lorsque vous mettez en circulation dix fois plus de crédits d'émission qu'il y a d'émissions." M. Rubin a par ailleurs averti son auditoire que le secteur des transports, qui compte pour 25 % des émissions de gaz carbonique, ne sera pas touché par le système de plafond et d'échange. Il estime toutefois que le marché fournira la réponse à cette situation sans imposition de taxes ou offre de subventions. "Avec le baril de pétrole à 100 $, les automobilistes américains paieront bientôt plus de 3,50 $ le gallon d'essence et les automobilistes canadiens, autour de 1,30 $ le litre d'ici 12 mois. Le gouvernement n'aura pas besoin d'utiliser des arguments moraux pour amener la population à délaisser les VUS et les camionnettes gourmands en essence. Ce sont les prix à la pompe qui feront le travail." "@ terme, nous devons tous comprendre que la décarbonisation de notre économie ne réside pas simplement dans la substitution d'autres formes d'énergie au pétrole, au gaz ou au charbon. La réponse ne se trouve pas seulement dans la courbe de l'offre. En définitive, la décarbonisation de l'économie doit résider dans la réduction de la demande en énergie elle-même, ce qui exige un changement radical dans la structure de nos économies de même que dans notre comportement économique." Marchés mondiaux CIBC, division des services bancaires de gros et de services aux entreprises de la Banque CIBC, offre une gamme complète de produits de crédit intégré et de marchés des capitaux, de services bancaires d'investissement et de services de banque d'affaires à des clients des marchés financiers clés en Amérique du Nord et partout dans le monde. Nous proposons également des solutions novatrices et des services consultatifs dans un vaste éventail de secteurs et nous fournissons des études de premier ordre à notre clientèle d'investisseurs constituée de sociétés, de gouvernements et d'institutions.
Pour plus de renseignements:
Renseignements: Jeff Rubin, stratège en chef et économiste en chef, Marchés mondiaux CIBC, au (416) 594-7357, jeff.rubin@cibc.ca; ou avec Kevin Dove, Communications et affaires publiques CIBC, au (416) 980-8835, kevin.dove@cibc.ca