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Selon un nouveau rapport de Marchés mondiaux CIBC, l'économie canadienne sera épargnée par la récession qui sévit aux Etats-Unis
L'essor des secteurs de l'énergie et des marchandises dope l'économie dans l'ensemble du pays TORONTO, le 14 avril /CNW/ - Banque CIBC (CM aux bourses de Toronto et de New York) - L'économie canadienne, riche en énergie et en ressources, ne suivra pas l'économie américaine dans une récession, prévoit Marchés mondiaux CIBC dans ses dernières prévisions économiques. Selon les auteurs du rapport, les prix mondiaux des marchandises et de l'énergie se maintiennent à des niveaux records malgré le ralentissement américain et favorisent la croissance fulgurante des revenus au Canada, tant pour les particuliers que pour les entreprises. Les dépenses des ménages, qui affichent une hausse notable, et les coffres bien garnis de l'Etat illustrent ces gains. La vigueur de l'économie canadienne en 2008 soutiendra celle du huard, qui devrait atteindre 1,05 $ US d'ici la fin de l'année. "Pour le Canada, le recul de la part de l'économie américaine dans la demande mondiale en marchandises a représenté une protection contre la contraction de ses redevances tirées des ressources dans l'éventualité d'une récession aux Etats-Unis", affirme Jeff Rubin, économiste en chef et stratège en chef à Marchés mondiaux CIBC. "Le secteur des ressources jouit toujours de conditions économiques très favorables et cela demeurera le cas au cours des quatre prochains trimestres, peu importe le moment ou le rythme de la reprise américaine." Selon M. Rubin, les prix élevés du pétrole et d'autres marchandises depuis un certain temps ont non seulement avantagé l'Ouest canadien, mais ont aussi joué un rôle dans le fait que la croissance nationale a produit beaucoup plus que des emplois dans le secteur du pétrole. Dans le rapport, on note que le bilan du gouvernement s'est amélioré grâce aux redevances et à l'augmentation importante des impôts sur les bénéfices des sociétés, ce qui a permis de financer une embauche vigoureuse dans le secteur public, d'énormes dépenses en infrastructures et de nouvelles réductions d'impôt. Bien que toutes les récessions ayant frappé les Etats-Unis au cours du dernier demi-siècle aient entraîné au moins un important ralentissement au Canada, les auteurs du rapport notent que l'économie canadienne ne marche pas toujours au même pas que celle de nos voisins du sud. En effet, le ralentissement économique au Canada a été moins marqué lorsque le premier choc a frappé les Etats-Unis là où leur économie était la plus vulnérable, comme ce fut le cas avec la crise du pétrole de 1974 associée aux décisions de l'OPEP, avec l'éclatement de la bulle des titres de la technologie, en 2001, et maintenant, avec la crise des prêts hypothécaires de 2008. Dans ce nouveau scénario, comme le marché hypothécaire canadien, où la prise de risques est moins importante, n'a pas connu de désastre comparable à celui qui a cours aux Etats-Unis, le PIB canadien n'est ébranlé que par des causes externes. Selon le rapport, si le Canada était une île, on parlerait d'essor économique plutôt que de risque de récession puisque la demande intérieure est vigoureuse, particulièrement du côté des dépenses en consommation, qui ont gagné plus de 7 % au quatrième trimestre de 2007 en dollars annualisés. Bien que la Banque estime que ce rythme effréné de croissance ne se maintiendra pas, elle prévoit que les bonnes données de base relatives au revenu des ménages, combinées à d'autres réductions des taux d'intérêt, devraient être suffisantes pour engendrer une hausse de 3 % de la consommation réelle en 2008, même si le taux de chômage devait grimper temporairement cet été. "Alors que l'économie américaine a compté sur son secteur du commerce pour contrebalancer la contraction de son économie intérieure, c'est l'opposé qui s'est produit chez nous", remarque M. Rubin. "Le commerce a agi comme un frein sur la croissance du PIB par rapport aux énormes gains enregistrés au chapitre des dépenses intérieures, qui sont surtout entraînés par le secteur des ressources. C'est dans la croissance de la demande intérieure, bien plus que dans la hausse du PIB, que la vigueur relative de l'économie canadienne est la plus flagrante comparativement à l'économie américaine." M. Rubin remarque que la croissance de la demande intérieure canadienne s'est établie à quelque 5,5 % au premier trimestre de 2008 alors qu'elle n'atteignait qu'environ 1,5 % aux Etats-Unis. M. Rubin croit que le secteur de la fabrication au Canada, en particulier du côté des automobiles et des pièces, continuera de nuire à l'économie canadienne, et qu'il reste vulnérable devant la récession américaine et la vigueur du dollar canadien. C'est en Ontario que ces deux forces se feront le plus sentir, et l'économie de la province sera celle qui risque le plus, parmi toutes les économies provinciales, d'être entraînée dans sa propre récession. Il prévoit donc que la Banque du Canada amputera 75 points de base additionnels à son taux préférentiel, qui se situera à aussi peu que 2,75 %, tout en étant de 150 points de base au-dessus de l'objectif de la Réserve fédérale américaine. Cet écart, combiné à la vigueur soutenue des prix de l'énergie et des ressources, devrait permettre au dollar canadien de se transiger à 1,05 $ par rapport au dollar américain d'ici la fin de l'année, ce qui augmentera encore le pouvoir de dépenser des consommateurs canadiens. La montée du dollar canadien au cours de l'année écoulée a permis aux consommateurs canadiens de ne pas sentir les importantes augmentations des prix des aliments et de l'énergie qui font rage dans le monde entier. Aux Etats-Unis, l'inflation globale se chiffre déjà à plus de 4 %, soit 2 % de plus qu'au Canada, et elle poursuit son escalade. "Bien que la hausse du huard ait permis de modérer l'augmentation des prix des aliments et de l'énergie, libellés dans la majorité des cas en dollars américains, le dollar canadien pourrait avoir du mal à garder le rythme si ces prix subissaient d'autres augmentations", note M. Rubin. Ce dernier craint que les Canadiens commencent en 2009 à sentir les effets néfastes de la hausse des prix mondiaux des aliments et de l'énergie et que l'augmentation de l'indice des prix à la consommation atteindra 3 %, le niveau supérieur de l'objectif fixé par la Banque du Canada quant au taux d'inflation. M. Rubin estime que les données relatives à l'économie américaine continueront de se détériorer au cours des prochains mois, mais il croit aussi que cette récession sera de courte durée. Les Etats-Unis mettent beaucoup de poids dans le combat contre la récession : l'importante baisse du taux de la Réserve fédérale, quelque 100 G$ US en prêts consentis par cette même Réserve ainsi que l'octroi probable par le Congrès d'une somme de l'ordre de 300 G$ afin de renflouer les hypothèques à risque devraient sortir l'économie américaine de la récession d'ici le second semestre de l'année. "Entre-temps, les marchés boursiers nord-américains devront se résoudre à de lourdes pertes d'emploi dans des secteurs autres que celui de l'agriculture ainsi qu'à un resserrement réel, quoique modeste, du PIB, tout comme la Réserve fédérale devra se résoudre, malgré les baisses de son taux d'intérêt, à un indice des prix à la consommation de 4 % et en hausse." Vous pouvez consulter le rapport de Marchés mondiaux CIBC à l'adresse suivante http://research.cibcwm.com/economic_public/download/fapr08.pdf. Marchés mondiaux CIBC, division des services bancaires de gros et des services aux entreprises de la Banque CIBC, offre un éventail de produits de crédit et de produits des marchés financiers intégrés, de services bancaires d'investissement et de services de banque d'affaires à ses clients sur les principaux marchés des capitaux en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde. Nous proposons également des solutions novatrices en matière de capital et des services consultatifs à un vaste éventail de secteurs de même que des recherches de qualité supérieure à notre clientèle d'investisseurs constituée de sociétés, de gouvernements et d'institutions.
Pour plus de renseignements:
Renseignements: Jeff Rubin, économiste en chef et stratège en chef, directeur général, Marchés mondiaux CIBC, au (416) 594-7357, jeff.rubin@cibc.ca; ou avec Kevin Dove, Communications et affaires publiques CIBC, au (416) 980-8835, kevin.dove@cibc.ca