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Le prix de l'essence demeurera élevé - Les automobilistes canadiens doivent s'attendre à débourser 1,40 $ le litre cet été et plus de 2,25 $ en 2012, selon Marchés mondiaux CIBC
Le resserrement de l'offre mondiale fera grimper les prix du pétrole au- delà de 200 $ US le baril dans les quatre prochaines années TORONTO, le 24 avril /CNW/ - CIBC (CM aux bourses de Toronto et de New York) - Le resserrement de l'offre mondiale de pétrole continuera d'exercer des pressions à la hausse sur le prix du pétrole, si bien que le prix du baril de pétrole brut atteindra 150 $ US en 2010 et un sommet de 225 $ US en 2012, indique un nouveau rapport sur l'énergie de Marchés mondiaux CIBC. Cette situation entraînera une flambée des prix de l'essence au Canada; le prix moyen du litre d'essence au pays grimpera jusqu'à 1,40 $ cet été, jusqu'à 1,80 $ à l'été 2010 et jusqu'à 2,25 $ en 2012. Selon les constatations du rapport, dans ses estimations actuelles de la production pétrolière, l'Agence internationale de l'énergie surestime les réserves d'environ 9 %, puisqu'elle tient compte des liquides du gaz naturel. Le rapport indique que les liquides du gaz naturel, bien qu'il s'agisse d'hydrocarbures très intéressants, ne constituent pas un substitut viable du pétrole et ne peuvent être pris en compte, sur le plan économique, comme produit de base de l'essence, du diesel et du combustible pour moteur à réaction. "Les liquides du gaz naturel ne représentent que 10 % des réserves totales, toutefois, ils sont à l'origine de pratiquement toute la hausse de la production des liquides pétroliers depuis 2005", indique Jeff Rubin, stratège en chef et économiste en chef, Marchés mondiaux CIBC. "Si l'on ne tient pas compte des liquides du gaz naturel, on constate qu'il n'y a pas eu augmentation de la production pétrolière depuis plus de deux ans, ce qui explique sans doute en grande partie pourquoi les prix de l'essence ont doublé au cours de cette période." "Compte tenu de cette constatation, nous avons réexaminé nos projections concernant la hausse de l'offre. Cette distinction est fondamentale. Près de 50 % de l'augmentation de la production prévue sera vraisemblablement attribuable aux liquides du gaz naturel, ce qui ne laisse qu'une faible marge pour l'accroissement de l'offre de pétrole au cours des deux prochaines années." Le rapport entre la production de liquides du gaz naturel et la production "pétrolière" globale a augmenté de façon stable dans les dernières années et devrait continuer de s'accroître dans un avenir prévisible. Alors que ces hydrocarbures représentaient seulement environ 4 % de la production pétrolière totale dans les années 1970, Marchés mondiaux CIBC prévoit qu'ils compteront pour plus de 10 % de la production totale en 2012. La hausse de ce rapport coincide avec l'accélération de l'augmentation des taux d'épuisement dans bon nombre des plus importants champs pétrolifères parvenus à maturité dans le monde. Bien que le gaz naturel puisse se retrouver seul, il est la plupart du temps "associé" au pétrole. A mesure que les champs pétrolifères parviennent à maturité, la pression des gisements diminue et entraîne l'échappement de gaz naturel dissous. Le gaz dissous forme une calotte en expansion sur de nombreux champs pétrolifères parvenus à maturité. Il en résulte une augmentation du rapport entre le gaz naturel et le pétrole, ce qui accroît le rapport entre la production de gaz naturel et la production de pétrole. Compte tenu de cette tendance, M. Rubin estime que le marché pétrolier mondial est beaucoup plus restreint que ce que laissent entendre les prévisions de l'Agence internationale de l'énergie. Il est d'avis que la production de pétrole augmentera à peine dans l'ensemble et que la production quotidienne moyenne d'ici à 2012 passera à tout juste un million de barils par jour. "La question de savoir si nous avons déjà atteint le sommet de la production pétrolière mondiale demeure en suspens, mais il est de plus en plus évident que les perspectives relatives aux réserves de pétrole laissent entrevoir une période de pénurie sans précédent", a ajouté M. Rubin. "Malgré l'augmentation record des prix du pétrole récemment, les prix continueront de croître de manière soutenue au cours des cinq prochaines années et doubleront presque par rapport aux niveaux actuels." Le rapport souligne également que, même si la production n'augmente pratiquement pas, la demande à l'échelle mondiale continue de croître. Bien que la hausse des prix et la faiblesse de l'économie aient entraîné une baisse de la demande aux Etats-Unis - situation qui s'est également présentée dans d'autres pays de l'OCDE - cette baisse a été plus que neutralisée par la demande croissante dans les pays ne faisant pas partie de l'OCDE. "Les ventes de voitures en Russie, par exemple, connaissent une hausse fulgurante, tandis qu'aux Etats-Unis les ventes stagnent", a indiqué M. Rubin. "En Inde, l'arrivée de la voiture TATA, dont le prix de vente de 2 500 $ US est très bas, permettra à des millions de ménages des pays en développement de se payer une voiture, ce qu'ils ne pourraient pas faire s'ils devaient payer un prix plus élevé. Des millions de ménages commenceront soudainement à puiser dans les réserves de pétrole mondiales, lesquelles diminuent rapidement." La vente de voitures en Russie a augmenté de près de 60 % en 2007, de 30 % au Brésil et de 20 % en Chine. Au cours de cette période, la vente de voitures a diminué aux Etats-Unis et est demeurée inchangée en Europe. Le transport compte maintenant pour la moitié du pétrole consommé à l'échelle mondiale et est à l'origine de plus de 90 % de la croissance de la demande dans les dernières années. M. Rubin ajoute que, dans le contexte de ce nouveau marché en croissance, les prix du pétrole brut continueront d'augmenter et contreront la demande dans les marchés de l'OCDE où le prix revêt une plus grande importance. C'est ce qui s'est produit depuis 2005, alors qu'une poussée virtuelle du prix a freiné la consommation, ce qui ne s'était pas vu depuis le début des années 80. M. Rubin prévoit que d'ici 2012, la consommation du reste du monde excédera celle de l'OCDE, éventualité pratiquement inimaginable il y a un peu plus de dix ans; la consommation des pays ne faisant pas partie de l'OCDE représentait alors un peu plus de la moitié de la consommation pétrolière annuelle de l'OCDE. "Afin de satisfaire le nombre accru de conducteurs en Russie, en Chine et en Inde, il faudra qu'il y en ait moins aux Etats-Unis et dans le reste des pays de l'OCDE. La consommation pétrolière aux Etats-Unis devrait ainsi diminuer de plus de deux millions de barils par jour au cours des cinq prochaines années alors que les prix de l'essence au détail monteront en flèche, passant de 1,20 $ le litre à l'heure actuelle à près de 2,25 $ le litre. Vous pouvez consulter ce rapport intégral de Marchés mondiaux CIBC à : http://research.cibcwm.com/economic_public/download/sapr08.pdf. Marchés mondiaux CIBC, division des services bancaires de gros et des services aux entreprises de la Banque CIBC, offre un éventail de produits de crédit et de produits des marchés financiers intégrés, de services bancaires d'investissement et de services de banque d'affaires à ses clients sur les principaux marchés des capitaux en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde. 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Pour plus de renseignements:
Renseignements: Jeff Rubin, économiste en chef et stratège en chef, Marchés mondiaux CIBC, au (416) 594-7357, jeff.rubin@cibc.ca; ou avec Kevin Dove, Communications et affaires publiques CIBC, au (416) 980-8835, kevin.dove@cibc.ca