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Les investisseurs peuvent miser sur une reprise induite par l'infrastructure, selon Marchés mondiaux CIBC
Cependant, les perspectives économiques à court terme risquent de se
    détériorer si la mise en oeuvre des mesures de relance budgétaire se
fait
    attendreTORONTO, le 9 févr. /CNW/ - Banque CIBC (CM aux bourses de Toronto et de
New York) - Les investisseurs à la recherche de bons achats à faire à la
Bourse pourraient les trouver dans les nombreux titres canadiens du secteur de
l'infrastructure qui paraissent sous-évalués compte tenu des actuels plans de
relance budgétaire, peut-on lire dans un nouveau rapport de Marchés mondiaux
CIBC.
    "Il est peut-être encore temps de miser sur l'imminence d'un boom (de
l'infrastructure)", affirme Jeff Rubin, économiste en chef et stratège en
chef, Marchés mondiaux CIBC, dans son plus récent rapport "Canadian Portfolio
Strategy Outlook".
    "Dans le monde entier, les gouvernements achètent des emplois et
investissent dans l'avenir en intensifiant les dépenses d'infrastructure",
a-t-il expliqué. Cependant, bien que les investisseurs en aient déjà intégré
les retombées positives aux Etats-Unis, les titres canadiens et mondiaux du
secteur de l'infrastructure "n'ont pas encore réagi de manière notable au boom
qui s'annonce".
    Au Canada, M. Rubin estime que 40 % des dépenses d'infrastructure seront
réalisées dans le secteur de l'énergie, particulièrement dans des segments
ayant une empreinte carbonique très réduite, comme l'énergie hydro-électricité
et l'énergie nucléaire. M. Rubin prévoit également qu'une part importante des
investissements dans l'infrastructure sera injectée dans le secteur des
transports, puis dans l'infrastructure sanitaire. "Une telle conjoncture
améliore les perspectives, non seulement des fournisseurs traditionnels comme
les fabricants de matériel de transport en commun et de transport et les
sociétés d'ingénierie, mais aussi des entreprises qui fournissent des systèmes
d'information" a-t-il précisé.
    M. Rubin prévoit qu'à l'échelle mondiale, une somme totale de 650 G$ US
sera dépensée dans l'infrastructure au cours des deux prochaines années. Il
souligne également qu'en Chine "près de 80 % des dépenses de presque 600 G$
affectées aux mesures de relance iront dans l'infrastructure" alors qu'aux
Etats-Unis, une somme d'environ 150 G$ US pourrait servir à la construction de
routes, aux chemins de fer, à la mise au point de réseaux intelligents et à
l'infrastructure de l'information sur la santé.
    Malgré les mesures de relance annoncées, M. Rubin s'attend à ce que les
nouvelles économiques demeurent mauvaises pendant encore deux trimestres.
"Au-delà de l'influence de cette artillerie budgétaire qui en est train d'être
déployée, la question la plus critique est de savoir combien de temps il
faudra pour que les mesures d'allégement fassent sentir leurs effets dans les
bureaux de placement et les salles des conseils d'administration", a fait
remarquer M. Rubin. "Même les plans et mesures budgétaires les plus ambitieux
adoptés jusqu'à maintenant par la (Réserve fédérale américaine) et d'autres
banques centrales n'empêcheront par le PIB de la plupart des pays de l'OCDE de
reculer au cours des prochains trimestres et de croître encore plus faiblement
ailleurs."
    En conséquence, M. Rubin a révisé à la baisse les perspectives
économiques à court terme du Canada et des Etats-Unis, en plus de ramener à 1
% ses prévisions concernant le PIB mondial, soit la moitié de ce qu'il
prévoyait précédemment.
    Cependant, M. Rubin continue de voir une reprise prendre forme au cours
du second semestre de 2009 et il maintient sa cible de 11 000 pour le TSX à la
fin de l'année. Entre-temps, il anticipe un "marché en grande partie latéral
pour les quatre prochains mois environ" et ne recommande pas plus qu'une
pondération indicielle pour les actions.
    Même si ces mesures de relance très importantes s'avèrent bénéfiques pour
les marchés boursiers, M. Rubin fait remarquer que la hausse vertigineuse des
déficits budgétaires ne sera pas favorable au marché des obligations. "Les
marchés des obligations souveraines ont constitué l'un des rares refuges
offerts durant la majeure partie de la dernière année, mais cette protection
est de plus en plus menacée par les énormes émissions qui seront nécessaires
pour financer les déficits gouvernementaux déjà importants et qui prennent de
l'ampleur", a-t-il précisé.
    L'histoire donne aux personnes qui investissent dans les obligations une
autre raison de faire preuve de prudence, a affirmé M. Rubin en attirant
l'attention sur les déficits précédents qui, pourtant deux fois moins élevés
qu'actuellement compte tenu de l'économie américaine, ont fini par être
monétisés par la Réserve fédérale. "Puisque près de 50 % des titres de créance
de l'Oncle Sam sont détenus par des étrangers, on peut s'attendre à ce que la
Réserve fédérale fasse fonctionner ses presses à imprimer nuit et jour."
    M. Rubin adopte par conséquent une attitude défensive et ajuste son
portefeuille modèle en diminuant la pondération des obligations de un point de
pourcentage au profit des liquidités.
    Il ajoute également un point de pourcentage au secteur aurifère déjà
"surpondéré". "Si les Etats-Unis monétisent leurs énormes déficits budgétaires
dans un proche avenir, l'or atteindra sûrement de nouveaux sommets par l'effet
combiné d'une hausse de l'inflation et d'une baisse du billet vert."
    M. Rubin a accru sa pondération dans les actions du secteur aurifère en
réduisant d'autant son importante surpondération dans le groupe des produits
de consommation de base, qui ont offert les meilleurs rendements à la Bourse
de Toronto au cours des six derniers mois.
    Pour ce qui est des autres éléments de son portefeuille, M. Rubin
maintient une surpondération de quatre points dans le groupe des sociétés de
l'énergie de l'indice TSX bien qu'il ait revu à la baisse ses prévisions
concernant le prix du pétrole pour les fixer à 50 $ le baril en moyenne cette
année.
    "Même si la demande constitue le principal sujet de préoccupation pour
les marchés, les développements les plus importants concernent l'offre.
L'annulation et le report de projets liés aux sables bitumineux canadiens
retireront à eux seuls un million de nouveaux barils à l'offre au cours des
cinq à sept prochaines années. Et ce qui se passe actuellement là-bas ne
représente que la partie visible d'une réduction encore plus marquée de
l'offre mondiale", a indiqué M. Rubin.

    "A l'échelle mondiale, la demande de pétrole, qui risque de chuter de 1 %
cette année, avait repris sa croissance à un rythme de 3 % après deux reculs
de la consommation au milieu des années 1970 et au début des années 1980.
Cette fois-ci, même un rebond plus modeste, jumelé à des réductions de
l'offre, ferait en sorte que le monde serait de nouveau aux prises avec une
insuffisance de l'offre de presque 2 millions de barils par jour en 2010, ce
qui créerait de nouvelles tensions à la baisse sur les stocks et mènerait à
une nouvelle escalade des prix."
    "Compte tenu de la destruction de l'offre qui se déroule actuellement,
nous nous attendons à ce que les cours du pétrole constituent l'un des tout
premiers baromètres d'une quelconque reprise de la croissance économique
mondiale", a expliqué M. Rubin, en ajoutant qu'il prévoit que le prix du
pétrole "se mettra à augmenter de manière assez importante dès que l'économie
mondiale commencera à sortir du marasme cette année et la suivante".
    Vous pouvez consulter la version intégrale de ce rapport de Marchés
mondiaux CIBC à :
http://research.cibcwm.com/economic_public/download/psfeb09.pdf.

    Marchés mondiaux CIBC est la division des services bancaires aux
entreprises et aux investisseurs de la Banque CIBC. Afin de réaliser son
mandat à titre de principal fournisseur canadien de services bancaires
d'investissement axés sur la clientèle, Marchés mondiaux CIBC offre une vaste
gamme de produits et services de crédit, de marchés financiers,
d'investissement et de recherche à sa clientèle constituée de gouvernements,
d'institutions, de sociétés et de particuliers au Canada et sur les principaux
marchés au monde.



Pour plus de renseignements:
Renseignements: Jeff Rubin, économiste en chef et stratège en chef,
Marchés mondiaux CIBC, (416) 594-7357, jeff.rubin@cibc.ca; Tom Wallis,
Communications et affaires publiques CIBC, (416) 980-4048, tom.wallis@cibc.ca

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