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La récession ne détériore en rien la qualité des emplois au Canada, selon la Banque CIBC
La plupart des pertes d'emplois sont liées à des postes peu rémunérés TORONTO, le 15 avr. /CNW/ - Banque CIBC (CM aux bourses de Toronto et de New York) - Bien que les Canadiens perdent leurs emplois à un rythme sans précédent depuis la récession de 1982, la crise actuelle n'a en rien détérioré la qualité des emplois qui restent au Canada, peut-on lire dans un nouveau rapport de Marchés mondiaux CIBC inc. Depuis octobre 2008, l'économie canadienne a perdu 356 000 emplois, ce qui représente 2,1 % de la population active du pays. Cependant, au cours de la même période, la qualité des emplois au Canada est demeurée pratiquement stable, déclinant d'un tout petit 0,2 %, selon l'indice de qualité de l'emploi de la Banque CIBC. L'indice évalue la qualité d'un emploi en fonction de certains facteurs, dont le nombre d'emplois à temps partiel par rapport aux emplois à temps plein et le nombre de travailleurs autonomes comparativement aux travailleurs salariés, en plus d'établir un classement de la rémunération offerte pour un travail salarié à temps plein dans 100 groupes sectoriels. "La relative stabilité de la qualité de l'emploi au cours de la présente récession est en contradiction non seulement avec le rythme des pertes d'emplois au sein de l'économie, mais également avec la trajectoire observée durant les récessions précédentes", a souligné Benjamin Tal, économiste principal et auteur du rapport. "Pendant la récession de 1991, le recul de 3 % du nombre global d'emplois avait coincidé avec une chute de 7,7 % de leur qualité. Cette fois-ci, la situation au Canada est également très différente de ce qui se passe aux Etats-Unis, où la qualité des emplois a régressé de 6,4 % au cours de la dernière année et de 4,2 % pour les six derniers mois seulement." M. Tal attribue l'étonnante résilience de la qualité des emplois au Canada au fait que la plupart des emplois perdus jusqu'ici sont liés à des postes peu rémunérés. "Certes, qu'il s'agisse de postes bien ou peu rémunérés, le nombre d'emplois a fortement régressé au cours des six derniers mois, mais les pertes sont plus importantes parmi les postes peu rémunérés." "Parmi les raisons qui expliquent pourquoi le recul est plus rapide dans les secteurs peu rémunérés que dans ceux où la rémunération est élevée, on peut citer le déclin prononcé de l'emploi chez les jeunes Canadiens. Le nombre total d'emplois occupés par des Canadiens de 20 à 24 ans a chuté d'au moins 4,2 % durant la dernière année et de 2,9 % au cours des six derniers mois seulement. Et puisque beaucoup de ces jeunes travailleurs oeuvrent dans des secteurs ou des postes pour lesquels la rémunération est inférieure au salaire moyen, cette tendance a positivement influé sur l'indice de qualité." Toutefois, le facteur déterminant dans la relative stabilité de l'indice de qualité de l'emploi pendant ce qui constitue l'une des pires récessions depuis la Seconde Guerre mondiale est le rôle des femmes dans la population active. Le taux d'emploi des femmes a énormément progressé depuis dix ans, tout comme la qualité des postes qu'elles occupent. Le nombre de femmes membres d'une profession libérale dans le secteur des affaires et de la finance a progressé de pas moins de 50 % au cours de la dernière décennie, soit plus du double du rythme observé parmi les hommes. La réalité est la même dans de nombreux autres secteurs, comme la fonction publique et les sciences sociales. "Jusqu'à maintenant, les femmes s'en sortent mieux que les hommes au cours de la présente récession, avec un taux d'emploi total pratiquement inchangé par rapport à l'an dernier, comparativement à un recul de 3,3 % chez les hommes", a ajouté M. Tal. "Et le fait que beaucoup de ces femmes occupent des emplois dont la qualité est relativement élevée est un important facteur dans la résilience dont fait preuve notre indice de qualité." Le rapport met également en lumière certaines tendances clés qui influent sur la qualité des emplois au pays.- Le nombre d'emplois à temps plein a considérablement reculé au cours de la dernière année, alors que le nombre d'emplois à temps partiel a augmenté de 3,5 %, la plupart des gains ayant eu lieu durant les six derniers mois. Cette augmentation du nombre d'emplois à temps partiel a exercé une influence défavorable sur l'indice de qualité de l'emploi. - Au cours de la dernière année, le nombre de travailleurs salariés a chuté de 2,1 %, tandis que le nombre de travailleurs autonomes a progressé de 1,5 %. Depuis octobre 2008, le nombre de travailleurs autonomes est demeuré stable, pendant que le nombre de travailleurs salariés reculait de 2,4 %. Puisqu'un travailleur autonome gagne, en moyenne, moins de 80 % du revenu d'un travailleur salarié, cette tendance a exercé une influence négative supplémentaire sur l'indice. - C'est dans l'Ouest canadien qu'on assiste à la détérioration la plus accélérée et manifeste de la qualité de l'emploi, conséquence de l'essoufflement rapide de ces économies. - En Ontario, la qualité de l'emploi se détériore maintenant, mais seulement jusqu'à un certain point, et ce, malgré les pertes d'emplois massives dans le secteur manufacturier. - La qualité de l'emploi continue d'augmenter au Québec et dans le Canada atlantique.M. Tal fait remarquer que, malgré le fait que l'économie canadienne, ce qui comprend le marché du travail, continuera de se détériorer dans les prochains mois, l'excellente qualité de l'emploi est de bon augure pour l'avenir. "La relative stabilité de notre indice de qualité de l'emploi donne à penser que lorsque le marché du travail sortira de l'ornière, la progression des emplois se traduira par une augmentation des revenus beaucoup plus rapidement que par le passé puisque le bassin de travailleurs sera à la base de bien meilleure qualité qu'au moment des récessions précédentes." Vous pouvez consulter le rapport intégral de Marchés mondiaux CIBC à l'adresse : http://research.cibcwm.com/economic_public/download/eqi-cda-20090415.pdf. Le secteur des services bancaires de gros de la Banque CIBC offre une gamme complète de produits de crédit intégré et de marchés des capitaux, de services bancaires d'investissement et de services de banque d'affaires à des clients des marchés financiers clés en Amérique du Nord et partout dans le monde. 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Pour plus de renseignements:
Renseignements: Benjamin Tal, économiste principal, Marchés mondiaux CIBC inc., au (416) 956-3698, benjamin.tal@cibc.ca, ou avec Kevin Dove, Communications et affaires publiques, au (416) 980-8835, kevin.dove@cibc.ca