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Les entreprises canadiennes survivent à l'actuelle récession, selon la Banque CIBC
Le nombre de faillites commerciales diminue, contrairement aux récessions précédentes et à la situation actuelle aux Etats-UnisTORONTO, le 19 mai /CNW/ - Banque CIBC (CM aux bourses de Toronto et de New York) - Bien que les faillites personnelles soient en progression au cours de cette récession, le nombre de faillites commerciales au Canada est en fait en baisse, ce qui constitue une tendance bien différente de celles des récessions précédentes et de ce qu'on observe actuellement aux Etats-Unis, peut-on lire dans un nouveau rapport de Marchés mondiaux CIBC inc. Au cours de l'exercice qui a pris fin en mars 2009, le nombre total de faillites commerciales au Canada a reculé de 4,4 % par rapport à l'exercice précédent, ce qui est pour le moins surprenant. En glissement annuel, le nombre de faillites a chuté de pas moins de 14 % pendant les trois premiers mois de 2009. Dans tous les secteurs d'activité, la situation s'est améliorée en ce qui a trait aux faillites, à l'exception des secteurs des services aux entreprises, du commerce de gros et de la fabrication. Et même dans ces secteurs, le nombre de faillites n'a que légèrement augmenté. Par région, le nombre de faillites est en progression en Alberta et au Québec, alors que les baisses sont supérieures à 10 % dans les autres régions. "La tendance est complètement différente de ce qu'on a connu au cours des autres récessions et de ce qu'on observe actuellement aux Etats-Unis où les faillites commerciales surviennent à un rythme jamais vu depuis 1975", souligne Benjamin Tal, économiste principal et auteur du rapport. "Cette anomalie donne à penser que, jusqu'à maintenant du moins, de nombreuses entreprises canadiennes font face à l'actuelle récession économique en réduisant leurs effectifs plutôt qu'en fermant des usines. Si elle se maintient, cette façon de réagir aura d'importantes conséquences sur la nature et sur la vitesse de la reprise dans le marché de l'emploi." Les recherches effectuées par M. Tal révèlent que le nombre de faillites commerciales a augmenté très rapidement durant les récessions de 1982 et de 1991, atteignant des taux de progression de près de 50 % sur douze mois. M. Tal a également observé qu'au cours de ces deux récessions, le nombre de faillites par rapport au bassin d'entreprises a atteint des sommets. Au Canada, il y a eu, respectivement, 16 et 15 faillites par tranche de mille entreprises au cours des récessions de 1982 et de 1992. Aujourd'hui, cette proportion est inférieure à six. Le petit nombre de faillites commerciales diffère également de la tendance observée au chapitre des faillites personnelles. En mars, le nombre de faillites personnelles avait augmenté de 57 % sur douze mois et de 21,5 % sur une base cumulative au cours de l'exercice terminé en mars 2009. "Pour les 30 dernières années, la corrélation entre les faillites personnelles et les faillites commerciales est de 70 %. Aujourd'hui, cette corrélation est négative", fait remarquer M. Tal. "Cette déconnexion est aussi très apparente lorsqu'on compare la tendance actuelle au chapitre des faillites commerciales au Canada à celle observée au sud de la frontière. Le nombre de faillites parmi les entreprises des Etats-Unis est actuellement en progression d'au moins 40 % sur douze mois, ce qui est tout à fait contraire à l'étroite relation qui existe habituellement entre les données sur les faillites commerciales américaines et canadiennes." Bien que certains aient affirmé que le rythme des faillites commerciales au Canada tarde à réagir aux réalités économiques, entraînant ainsi un décalage important, les recherches effectuées par M. Tal démontrent que, d'un point de vue chronologique, cette récession est également très différente des deux dernières. A la même période des récessions de 1982 et de 1992 (soit cinq mois après leur début), le nombre de faillites commerciales dépassait déjà de 15 % et 20 %, respectivement, les niveaux précédant la récession. Aujourd'hui, cinq mois après le début de la récession, le nombre de faillites commerciales est de 10 % inférieur au niveau d'avant la récession. Ainsi que le conclut M. Tal, "pour le moment du moins, les entreprises canadiennes ont su faire face à la réduction de la demande et à l'augmentation des coûts d'emprunt en rationalisant leurs activités et en réduisant leurs effectifs plutôt qu'en fermant purement et simplement des usines". Il croit que cette tendance sera déterminante dans la reprise que connaîtra le marché de l'emploi lorsque l'économie se rétablira. "Malgré la légère progression du marché du travail en avril, les emplois disparaissent actuellement à un rythme plus rapide que celui observé au cours de n'importe quelle autre récession", fait-il remarquer. "Et la plupart de ces pertes d'emplois sont liées à des compressions de personnel, pas à des faillites." "Cette distinction est importante puisque la réembauche par des entreprises existantes ayant réduit leurs effectifs peut se produire beaucoup plus rapidement au cours d'une reprise économique que le recrutement par de nouvelles entreprises. De sorte que, cette fois-ci, par rapport aux reprises précédentes, nous n'aurons peut-être pas à attendre que le nombre de faillites commerciales s'améliore avant de voir le taux d'emploi se remettre à progresser." Durant la récession de 1981 et 1982, les faillites commerciales ont monté en flèche, mais la reprise a été rapide et leur nombre est revenu aux niveaux d'avant la récession après deux années seulement. Au cours de la récession de 1991, la situation était très différente, et le nombre de faillites est resté largement supérieur aux niveaux d'avant la récession jusqu'à la fin de la décennie. "Il n'est donc pas surprenant que le rétablissement du marché de l'emploi après la récession du début des années 1980 ait été beaucoup plus rapide que la reprise sans emploi du début des années 1990. Compte tenu de la situation actuelle et du petit nombre de faillites commerciales, on peut dire que les perspectives d'un redressement du marché du travail en 2010 sont bonnes." Vous pouvez consulter le rapport intégral de Marchés mondiaux CIBC à l'adresse : http://research.cibcwm.com/economic_public/download/bkpty-20090519.pdf. Le secteur des services bancaires de gros de la Banque CIBC offre une gamme complète de produits de crédit intégré et de marchés des capitaux, de services bancaires d'investissement et de services de banque d'affaires à des clients des marchés financiers clés en Amérique du Nord et partout dans le monde. 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Renseignements: Benjamin Tal, économiste principal, Marchés mondiaux CIBC inc., au (416) 956-3698, benjamin.tal@cibc.ca, ou avec Kevin Dove, Communications et affaires publiques, au (416) 980-8835, kevin.dove@cibc.ca