Répertoire des communiqués
Page précédente.
Malgré la fin de la récession, la croissance sera limitée l'an prochain, selon la Banque CIBC
L'inflation et les taux d'intérêt demeureront faibles tandis que l'économie se rétablitTORONTO, le 25 août /CNW/ - Banque CIBC (CM aux bourses de Toronto et de New York) - La récession est peut-être terminée au Canada et aux Etats-Unis, mais les dégâts qu'elle a laissés dans son sillage viendront tempérer la croissance et l'inflation au Canada l'an prochain, ce qui empêchera la Banque du Canada d'augmenter les taux d'intérêt jusqu'en 2011, peut-on lire dans un nouveau rapport de Marchés mondiaux CIBC. "Même si la récession de 2009 est déjà peut-être finie, la baisse de l'activité qu'elle a provoquée est marquée et risque de persister", a indiqué Avery Shenfeld, économiste en chef à la Banque CIBC. "Contrairement à la Banque du Canada, nous ne prévoyons pas que la croissance moyenne dépasse le taux potentiel non inflationniste avant 2011. Mais même dans le scénario plus optimiste du gouverneur Carney, l'inflation continuera de subir l'an prochain la pression à la baisse exercée par un important écart de production qui est aussi considérable que celui que nous avons pu observer au cours des périodes de repli du début des années 1980 et 1990." M. Shenfeld souligne que bien que l'inflation de base n'ait pas ralenti autant que ce que la Banque du Canada avait prédit plus tôt cette année, il y a des raisons d'anticiper une baisse supplémentaire du taux d'inflation de base. "L'observation des éléments sous-jacents du taux d'inflation publié et du taux d'inflation de base nous aide à désigner ce qui a empêché, temporairement selon nous, l'inflation de base de reculer beaucoup jusqu'ici. Et une partie de la solution réside dans ce que les économistes appellent l'"effet de revenu"". M. Shenfeld fait remarquer qu'en ne tenant plus compte des éléments volatils de l'IPC, la principale mesure de la Banque du Canada exclut maintenant les éléments qui ont connu une baisse, ce qui était beaucoup moins le cas avec l'"ancienne mesure" de base qui omettait simplement les prix des aliments et de l'énergie. En prenant en comptant ces éléments "volatils", on obtient un IPC publié négatif, lequel découle principalement de la chute des prix de l'essence par rapport à l'an dernier. Le recul des prix de l'essence a aussi entraîné une diminution des coûts des transports interurbains, ce que la Banque du Canada exclut également de l'inflation de base. D'autres éléments non essentiels, comme les coûts du gaz naturel, du mazout et des intérêts hypothécaires, ont également fléchi. "La chute marquée des composants non essentiels a laissé aux Canadiens qui ont encore un emploi un certain pouvoir de dépenser", ajoute M. Shenfeld. "Bien que les salaires nominaux aient commencé à décroître dans le contexte d'un marché du travail déprimé, un taux d'inflation négatif sur douze mois signifie qu'en termes réels, le pouvoir de dépenser associé au salaire moyen a augmenté. Ainsi, après avoir fait le plein d'essence et effectué leur nouveau et plus petit paiement hypothécaire, les Canadiens ont tout simplement plus d'argent en poche quand ils vont acheter d'autres articles, ce qui fait que ces prix restent élevés." M. Shenfeld fait remarquer que l'effet déflationniste d'un ralentissement économique met habituellement du temps à se faire sentir. Compte tenu du fait que les salaires sont ajustés seulement à la conclusion des contrats et que certains prix sont établis d'avance (notamment pour les catalogues), M. Shenfeld croit que la tension haussière sur les prix se dissipera dans les prochains mois. "Les taux d'inflation publiés ne seront pas aussi modérés qu'ils l'ont été", explique M. Shenfeld. "Si le prix du brut se maintient dans une fourchette de 60 $ à 70 $, l'énergie, qui exerce actuellement une incidence négative énorme sur l'IPC, recommencera à influer modestement sur son augmentation au début de 2010, ce qui aura un effet d'entraînement sur des éléments connexes, comme les tarifs des transporteurs aériens. Cependant, l'inversion des effets de revenu susmentionnés entraîne une diminution du pouvoir d'achat pour d'autres biens, contribuant ainsi à un ralentissement de l'IPC de base. Avec un peu de retard, la force du dollar canadien aura également un effet modérateur sur les prix au détail des biens et des services importés." "En résumé, le gouverneur Carney ne se fera pas de mauvais sang à propos des difficultés liées à l'inflation de base puisque, avec le temps, les prix de base descendront. On peut s'attendre à ce que les prix publiés et de base se rejoignent au deuxième trimestre de 2010, à un niveau bien inférieur à la cible de 2 % de la Banque du Canada. Par conséquent, l'inflation au Canada n'empêchera nullement la Banque de respecter sa promesse de maintenir les taux d'intérêt à un minuscule quart de point jusqu'au milieu de 2010. En fait, les prévisions des marchés quant à une hausse des taux au cours du premier semestre de 2010 pourraient avoir été annoncées pas moins d'une année trop tôt." Contrairement aux perspectives émises par la banque centrale, selon le rapport publié par la Banque CIBC, l'économie canadienne ne devrait pas profiter beaucoup de la reprise anticipée aux Etats-Unis. On peut en effet lire dans ce rapport que la nature de cette reprise qui commence à poindre sera très différente de ce que nous avons connu par le passé alors que les dépenses de consommation aux Etats-Unis cèdent le pas aux mesures de relance du gouvernement. Selon l'analyse de la Banque CIBC, les barrières commerciales protectionnistes et le parti pris des mesures de relance américaines envers les industries qui ont moins tendance que la moyenne à importer du Canada atténueront les avantages que ce pays tire habituellement de la croissance de l'économie au sud de sa frontière.Vous pouvez consulter le rapport intégral de Marchés mondiaux CIBC à l'adresse : http://research.cibcwm.com/economic_public/download/saug09.pdf.Le secteur des services bancaires de gros de la Banque CIBC offre une gamme complète de produits de crédit intégré et de marchés des capitaux, de services bancaires d'investissement et de services de banque d'affaires à des clients des marchés financiers clés en Amérique du Nord et partout dans le monde. Nous proposons également des solutions novatrices et des services consultatifs dans un vaste éventail de secteurs et nous fournissons des études de premier ordre à notre clientèle d'investisseurs constituée de sociétés, de gouvernements et d'institutions.
Pour plus de renseignements:
Renseignements: Avery Shenfeld, économiste en chef, Marchés Mondiaux CIBC, (416) 594-7356, avery.shenfeld@cibc.ca; Kevin Dove, Communications et affaires publiques, (416) 980-8835, kevin.dove@cibc.ca