Les investisseurs à la recherche de possibilités de croissance pourraient se tourner vers le Brésil ou l'Asie
"L'économie mondiale prend du mieux, mais son rétablissement n'est pas terminé", remarque l'un des auteurs, Avery Shenfeld, économiste en chef à la Banque CIBC.
Cet état de santé complique la recherche d'occasions de croissance, mais M. Shenfeld note que des indices dirigent les investisseurs vers "des pays et des secteurs moins mis à mal par le choc financier" et qui sont généralement positionnés pour offrir de meilleurs rendements sur les actions et un meilleur écart sur les obligations des sociétés.
Des pays comme le Brésil et les marchés émergents qui ne se trouvaient pas à l'épicentre de la crise des prêts hypothécaires à risque et du crédit structuré sont "positionnés pour connaître une reprise convenable, ce qui est aussi le cas de l'Asie émergente, puisque leurs banques n'ont pas subi les lourdes pertes qu'ont essuyées les banques européennes et américaines", remarque M. Shenfeld.
Cette situation se vérifie du côté des actions comme des titres à revenu fixe ou des devises des "marchés émergents et des marchés où la participation dans ces titres est élevée", remarque
M. Rosborough note aussi que le rétablissement des actions des pays du G7, et particulièrement celles des États-Unis et du Royaume-Uni, lesquelles ont été les plus durement touchées par le resserrement du crédit, pourrait être long, mais que les creux atteints sont si profonds que leur reprise potentielle serait, en fin de compte, la plus spectaculaire.
Parmi les autres conclusions importantes du rapport de ce mois-ci, notons :
Les fondamentaux brésiliens favorisent la monnaie nationale : "Le Brésil a connu beaucoup de succès et en connaît toujours plus", peut-on lire dans le rapport. "Il a en effet déclaré la fin de la récession après seulement six mois, toutes les notations de sa dette souveraine sont aujourd'hui résolument de première qualité après leur dernière revalorisation par Moody's, et son économie connaît des entrées de capitaux. Comme nous croyons que le real peut encore s'apprécier, nous avons réalisé des échanges structurés."
Tout ce qui brille n'est pas or : "Trois raisons nous poussent à sous-pondérer l'or", écrit un des coauteurs du rapport. "1) La faiblesse du dollar est à l'origine de la dernière hausse du cours de l'or, et nous croyons que le dollar a trop perdu de valeur; nous prévoyons donc un ralliement au cours des deux ou trois prochains trimestres; 2) Les craintes des investisseurs se calment, ce qui réduit leur appétit pour les abris financiers, y compris pour l'or; et 3) Nous voyons que les craintes exagérées du marché relatives à une inflation à court terme s'amenuisent."
Crédit - ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas : "Les marchés mondiaux de swaps sur défaillance du crédit ont connu une reprise vigoureuse depuis que les écarts les plus grands ont été enregistrés fin 2008 début 2009", remarquent les auteurs du rapport. "Les écarts du secteur des swaps sur défaillance du crédit sont toujours trois fois supérieurs à leurs niveaux les plus faibles, enregistrés en juin 2007. Les prévisions actuelles sur les taux de défaillance sont aussi trois fois supérieures à celles qui avaient cours à l'été de 2007. À ce stade du cycle, ce secteur présente peu de valeur et nous recherchons de la valeur dans le choix des titres."
Les fondamentaux du crédit hantent les provinces canadiennes : "Les fondamentaux du crédit réaffirment leur influence sur les écarts provinciaux", lit-on dans le rapport. "Grâce à la vigueur sous-jacente de son crédit, la Colombie-Britannique représente une aubaine notable par rapport à l'Ontario, alors que l'écart actuel du Manitoba par rapport à l'Ontario s'évapore. Le Québec continue d'offrir un surrendement économique relatif et des perspectives d'une offre relativement plus faible.
Le rapport, nouveau bulletin mensuel de la Banque CIBC intitulé Global Positioning Strategies (GPS), répond à l'intérêt croissant des investisseurs pour une analyse intertitres plutôt que pour une analyse axée sur des catégories précises d'actifs. La crise du crédit de l'année écoulée a révélé que les corrélations entre marchés peuvent jouer un grand rôle sur le rendement de quelque catégorie d'actif que ce soit et qu'une perspective macroéconomique est essentielle pour prévoir de telles variations.
Vous pouvez consulter le rapport intégral à : http://research.cibcwm.com/economic_public/download/gps_oct09.pdf.
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