Un dollar canadien trop fort risque d'éroder l'assise manufacturière du pays
Le rapport met de l'avant l'argument qu'en n'intervenant pas sur le marché des devises lorsque des spéculateurs poussent le dollar vers des sommets qu'elle ne croit pas fondamentalement sains, la Banque risque d'éroder l'assise industrielle du pays.
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M. Shenfeld note que le
"Quiconque a observé le rendement du dollar canadien depuis 15 ans aurait du mal à soutenir que les marchés des devises sont des calculatrices aussi parfaitement rationnelles que le laissent croire les manuels", affirme M. Shenfeld. "Il est évident que ce qui donne le ton aux fluctuations des devises, ce ne sont pas seulement les flux commerciaux et les prix des produits de base, mais aussi des attentes aux variations incontrôlées et les flux de capitaux flottants qu'elles génèrent. La Banque du
L'une des inquiétudes que soulève la non-intervention face à l'appréciation rapide du dollar canadien est que l'économie du
"Dans le contexte actuel, le frein à la croissance générale et à l'inflation pourrait être largement compensé par la décision de la Banque du
Cette stratégie pourrait bien aider le PIB à poursuivre son ascension, mais M. Shenfeld s'inquiète de la composition de cette croissance. "Dans le monde réel, la composition des extrants compte elle aussi. Le fait de loger les gens dans des maisons plus grandes parce que les taux hypothécaires sont plus bas qu'autrement génère une production économique dans l'industrie de la construction et enrichit les stocks de logements de notre économie.
"Mais si le huard est surévalué pendant quelques années, nous risquons de sacrifier les immobilisations corporelles de nos entreprises à l'autel d'une devise forte. Les usines qui ferment parce qu'elles ne sont pas rentables aux taux de change actuels vont peut-être déménager ailleurs pour toujours. Elles ne reviendront pas plus tard si, tout à coup, notre devise perd de sa valeur. Nous érodons notre assise industrielle en laissant les forces spéculatrices du marché des devises dicter dans les faits l'ensemble des conditions monétaires."
Au vu de cette situation, M. Shenfeld croit qu'il est peut-être temps pour la Banque du
Ce qu'il ne veut pas voir, c'est un taux de change fixe "qui remettrait pour toujours notre politique des taux d'intérêt entre les mains de la Réserve fédérale (des États-Unis) et nous empêcherait de faire le moindre rajustement aux fluctuations à plus long terme des prix des produits de base."
Vous pouvez consulter le rapport intégral de Marchés mondiaux CIBC à l'adresse : http://research.cibcwm.com/economic_public/download/soct09.pdf.
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