Les entreprises canadiennes ne manquent pas de liquidités et sont prêtes pour la croissance
TORONTO, le 3 févr. /CNW/ - Au Canada, le nombre de faillites commerciales a atteint un creux historique, indique le tout dernier rapport sur les faillites de la Banque CIBC.
À peine un peu plus de 3 500 entreprises ont déclaré faillite durant les 10 premiers mois de 2010 - soit 26 % de moins qu'à pareille date l'an dernier, et moins de la moitié du niveau moyen des vingt dernières années. Les 3,4 faillites par 1 000 entreprises en 2010 représentaient de loin le niveau le plus faible jamais enregistré.
"D'une certaine manière, l'entreprise canadienne n'a jamais été plus vigoureuse qu'elle ne l'est actuellement", estime Benjamin Tal, économiste en chef adjoint, Banque CIBC. "Une rentabilité supérieure aux attentes et une réticence à dépenser au cours des dernières années auront permis aux entreprises canadiennes d'amasser des liquidités records et d'être optimistes face à l'avenir. La décision des entreprises canadiennes de procéder rapidement à des réductions durant la récente récession leur a non seulement permis de passer au travers de celle-ci, mais également d'accélérer la cadence de l'embauche beaucoup plus rapidement que chez nos voisins du sud."
La récente révision des données sur l'emploi par Statistique Canada a révélé que le pays a perdu 30 000 emplois par rapport au pic atteint avant la récession. Au taux actuel de création d'emplois, il ne faudra que quelques mois pour combler l'écart entièrement. Aux États-Unis, où le niveau d'emploi a reculé de ni plus ni moins 5,5 % par rapport à celui d'avant la récession, il faudra 55 mois pour retrouver les niveaux antérieurs à la récession, au rythme de création d'emplois actuel.
Selon M. Tal, en dépit du fait que les deux pays aient déjà rétréci l'écart du PIB, le surrendement remarquable du Canada en matière de création d'emplois est attribuable en partie aux différentes trajectoires empruntées par chaque pays en ce qui a trait aux faillites commerciales. "Aux États-Unis, le nombre de faillites commerciales a grimpé à un taux inégalé depuis les années 1970, ce qui n'a pas été le cas ici au Canada.
"Non seulement le nombre de faillites d'entreprise est faible, il continue de reculer à un rythme sans précédent. La récession de 2008-2009 est la seule à ce jour où le nombre de faillites commerciales au Canada a diminué; d'ailleurs même maintenant, il continue de chuter à un taux de 30 % en glissement annuel, ce qui est beaucoup plus rapide que tout ce qui a pu être observé lors de toute autre reprise. En outre, bien que l'économie canadienne compte 30 % plus d'entreprises qu'à la fin des années 1980, le nombre de faillites a quand même diminué de 50 %."
Selon le rapport, si les firmes canadiennes ont pu poursuivre leurs activités durant la récession, c'est en partie grâce à l'adoption à point nommé de certaines mesures défensives par leurs chefs d'entreprise. Contrairement à la situation prévalant aux États-Unis ou durant d'autres récessions d'après-guerre, l'entreprise canadienne a su composer avec une demande réduite et des coûts d'emprunt accrus en réduisant ses activités et ses effectifs plus rapidement au lieu d'attendre trop longtemps et d'être contrainte à fermer des installations.
"Durant la première partie de la récession, les emplois au Canada se sont mis à disparaître plus rapidement que lors de toute autre récession", a ajouté M. Tal. "Et la plupart de ces emplois ont été perdus à la suite d'une réduction d'effectifs et non d'une faillite. "Cette distinction est importante puisque la réembauche par des entreprises existantes ayant réduit leurs effectifs s'effectue beaucoup plus rapidement que le recrutement par de nouvelles entreprises. Voilà exactement ce qui a été observé durant la reprise actuelle, où le nombre global d'emplois est revenu aux niveaux d'avant la récession plus rapidement que durant tout autre cycle."
Toutes les provinces ont observé une diminution du nombre de faillites commerciales au cours de l'exercice se terminant en octobre 2010 - la Colombie-Britannique arrivant en tête, le nombre de faillites ayant reculé de pas moins de 43 % par rapport à la période comparable de l'exercice précédent. L'Ontario, le Manitoba et la Saskatchewan ont également enregistré une baisse plus marquée du nombre de faillites commerciales que la moyenne nationale.
En Alberta, le nombre de faillites d'entreprise n'a reculé que de neuf pour cent durant cette période - sans doute un effet décalé du ralentissement des activités dans le secteur de l'énergie. Par secteur d'activité, l'amélioration durant l'exercice se terminant en octobre 2010 a été relativement uniforme, tous les secteurs enregistrant un recul appréciable du nombre de faillites d'entreprise.
Évolution des faillites d'entreprise par province Nov. 2009 à oct. 2010 vs nov. 2008 à oct. 2009 Alberta -8,9 % Région de l'Atlantique -17,6 Québec -23,8 Canada -26,6 Man./ Sask. -27,7 Ontario -30,2 C.-B. -43,4
Vous pouvez consulter le rapport intégral de Marchés Mondiaux CIBC à : http://research.cibcwm.com/economic_public/download/bkpty-20110203.pdf
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