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Les signes indiquent un rebond au Canada après le pire trimestre depuis la récession : Banque CIBC

La croissance mondiale devrait encore correspondre au consensus en 2011-12

TORONTO, le 29 juin 2011 /CNW/ - Un consommateur économe lourdement endetté qui est touché par les prix élevés de l'essence contribuera à ce que le deuxième trimestre de 2011 soit le plus faible depuis la récession, selon un nouveau rapport de Marchés mondiaux CIBC inc.

Selon le rapport, le PIB réel du Canada devrait grimper de seulement 1 % au cours du trimestre, mais rebondir aux troisième et quatrième trimestres, ce qui porterait la croissance annuelle à 2,7 %. Le rapport prévoit également une croissance mondiale à venir de 3,8 % en 2011. Cela représente environ un demi-point sous les estimations toujours relativement optimistes de certains organismes internationaux comme le FMI.

« Le train n'a pas complètement déraillé, mais l'économie mondiale a subi un sérieux freinage dans la première moitié de 2011 », a déclaré Avery Shenfeld, économiste en chef, Banque CIBC. « Nous prévoyons des taux de croissance généralement faibles dans les principales économies des pays développés pendant les prochains mois. Aux États-Unis, pour le deuxième trimestre, la croissance ne devrait néanmoins pas être pire que le taux décevant de 1,9 % enregistré au premier trimestre. »

M. Shenfeld souligne qu'une reprise nationale en baisse signifie que le Canada a, ces jours-ci, compté plus que d'habitude sur la capacité de l'économie des États-Unis à éviter les problèmes à long terme. Il dit qu'il existe quatre mesures combinées pouvant être utiles pour suivre les variations à court terme du pouls de l'économie américaine, aucune d'elles n'ayant encore actionné son signal d'alarme. La première, la plus simple et la plus optimiste est le nombre d'heures travaillées.

« Si les Américains passent plus d'heures à l'usine ou au bureau, on devrait le remarquer », a-t-il ajouté. « En trois décennies, les États-Unis n'ont jamais enregistré un trimestre négatif en ce qui concerne le PIB réel sans que le nombre d'heures travaillées dans le secteur privé n'ait chuté. Même si juin connaît une croissance à plat, les heures travaillées dans le secteur privé grimperont d'un taux annualisé de 3,8 %. »

L'indice ADS du Philadelphia Federal Reserve Board constitue une autre mesure. Cet indice de l'activité économique combine et met à jour hebdomadairement les données sur les demandes de prestations d'assurance-emploi, l'emploi, la production industrielle et d'autres indicateurs. « Il a constamment été sous zéro (marque représentant son niveau moyen) depuis le début du deuxième trimestre, ce qui indique des conditions pires que la moyenne », a expliqué M. Shenfeld. « Mais son niveau récent, se maintenant en haut de -0,5, ressemble à celui que nous avons observé au troisième trimestre de 2010 et est supérieur à celui de nombreux creux observés pendant les deux dernières périodes, ce qui laisse croire encore une fois que la croissance ne sera pas inférieure au rythme du premier trimestre. Une valeur de -1 ou moins correspond ordinairement au début d'une récession. »

Une troisième mesure est l'indice d'activité nationale (National Activity Index) plus vaste, mais mis à jour moins fréquemment, de la Fed de Chicago. Cet indice doit afficher une moyenne trimestrielle de -0,7 ou moins pour indiquer le début d'une récession. La moyenne trimestrielle établie en mai de -0,19 indique simplement que la croissance se situe sous la tendance. La quatrième mesure, le Ceridian-UCLA Pulse of Commerce Index, suit en temps réel l'achat d'essence par les chauffeurs de camion qui utilisent la carte Ceridian.

« Selon cette théorie, le déplacement de la marchandise est un signe de l'activité économique. Le recul de mai a été le quatrième en cinq mois, ce qui concorde à une croissance inférieure à 2 %, mais non à une récession, selon UCLA. »

La révision à la baisse des prévisions de M. Shenfeld pour le deuxième trimestre au Canada repose sur une révision à la baisse des données d'exportation nette précédentes. M. Shenfeld souligne que les exportations ont amorcé le trimestre à un rythme plus lent que ce qui avait été annoncé et ont connu un creux additionnel en avril lié, en partie, à l'interruption de l'approvisionnement provenant du Japon. Le mauvais temps a également fait en sorte que certaines dépenses saisonnières ont été reportées dans le commerce au détail au mois d'avril, tendance qui s'est probablement poursuivie en mai en raison de la pluie et des basses températures. Les pluies abondantes ont également nui à l'activité agricole dans les Prairies.

Cependant, comme pour les États-Unis, il voit certaines données clés sur le terrain qui permettent d'espérer une amélioration dans les mois à venir. Il souligne que l'embauche dans le secteur privé est très solide et que la récente étude Manpower laisse entrevoir un rendement tout au moins aussi bon pour le trimestre à venir. Ce degré de confiance correspond plus à un soubresaut de l'économie au deuxième trimestre qu'au début d'une mauvaise période. Les calendriers de production des constructeurs automobiles indiquent une hausse de 21 % pour l'année dans les usines d'assemblage au troisième trimestre, ce qui laisse croire que ce secteur contribuera à une hausse de l'économie pendant la deuxième moitié de l'année, alors que s'atténueront les problèmes d'approvisionnement liés à la catastrophe au Japon.

« Après un bond pendant la deuxième moitié de l'année, nous prévoyons que le taux de croissance du Canada devrait revenir à une valeur plus modeste, ce qui devrait conduire la Banque du Canada à prendre une pause pendant trois ou quatre trimestres après avoir porté le taux de financement à un jour autour de 1,75 % au début de 2012 », a ajouté M. Shenfeld. « Les dépenses du gouvernement ralentiront d'un demi-point l'économie, au lieu de la stimuler, au cours de l'année prochaine.

« Bien qu'un krach à l'américaine soit improbable, le marché domiciliaire ne connaîtra pas une croissance aussi forte que celle qu'il a connue pendant la reprise. Notre prévision de 173 000 mises en chantier en 2011 implique une réduction de près de 10 % par rapport au sommet cyclique de 2010. Un consommateur très endetté signifie que les restrictions financières auront un effet plus important que par le passé, limitant le resserrement que la Banque doit effectuer. Outre le désir de ne pas être trop déphasé par rapport à une Fed qui ne bouge pas, le besoin d'éviter que la situation des ménages déjà très endettés ne s'empire davantage maintiendra les taux réels de financement à un jour sous zéro même si l'économie se rapproche du plein emploi. »

M. Shenfeld a repoussé de septembre à octobre sa prévision quant à la première hausse du taux de la Banque du Canada, un report à décembre étant également une possibilité.

Vous pouvez consulter le rapport intégral de Marchés mondiaux CIBC à l'adresse : http://research.cibcwm.com/economic_public/download/eijun11b.pdf.

Le secteur des services bancaires de gros de la Banque CIBC offre une gamme complète de produits de crédit intégré et de marchés des capitaux, de services bancaires d'investissement et de services de banque d'affaires à des clients des marchés financiers clés en Amérique du Nord et partout dans le monde. Nous proposons également des solutions novatrices et des services consultatifs dans un vaste éventail de secteurs et nous fournissons des études de premier ordre à notre clientèle constituée de sociétés, de gouvernements et d'institutions.

Pour plus de renseignements: Renseignements:

Avery Shenfeld, économiste en chef, Marchés mondiaux CIBC inc., 416 594-7356, avery.shenfeld@cibc.ca; Kevin Dove, Communications et affaires publiques, 416 980-8835, kevin.dove@cibc.ca

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