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Les goulots d'étranglement des pipelines continueront à réduire le prix du brut canadien, Banque CIBC

Les contraintes à plus long terme risquent de bloquer une croissance pétrolière potentielle de plus d'un million de barils par jour

CALGARY, le 17 déc. 2012 /CNW/ - Alors que l'expansion de la capacité de transport par pipeline en 2013 ajoutera près d'un million de barils par jour de capacité, cela ne suffira pas pour éliminer l'escompte sur le prix obtenu par les producteurs pétroliers canadiens, indique un nouveau rapport de Marchés mondiaux CIBC.

Selon le rapport, alors que le consensus veut que la nouvelle expansion du réseau Seaway (250 000 barils/j au T1 2013) et le tronçon sud de Keystone XL (700 000 barils/j à la fin de 2013) régleront l'écart de prix auquel font face les producteurs canadiens, des analyses plus poussées indiquent le contraire.

« À notre avis, ces projets aideront à réduire l'escompte sur les prix du Brent-West Texas Intermediate, mais cet escompte demeurera dans la fourchette de 10 $ US le baril », a affirmé Andrew Potter, analyste, Actions, pétrole et gaz, Banque CIBC. « Notre logique est que ces nouveaux pipelines font simplement transférer la surabondance actuelle du marché PADD 2 (Midwest) vers le marché PADD 3 (côte du golfe du Mexique), ce qui cassera les prix des importations du pétrole léger du marché PADD 3 au début de 2013 et entraînera la négociation du Light Louisiana Sweet (LLS) à rabais sur la côte du golfe du Mexique par rapport au Brent.

« Nous croyons que l'escompte sur le prix du LLS atteindra environ 5 $ US le baril par rapport au Brent. Et l'escompte sur le prix du transport du WTI par rapport au LLS atteindra environ 5 $ US le baril, ce qui entraînera un différentiel de prix Brent-WTI à long terme de 10 $ US le baril. Nous croyons que les attentes consensuelles exagèrent la valeur des producteurs intérieurs de pétrole qui sont exposés à cette conjoncture et sous-estiment les évaluations des producteurs exposés aux prix du Brent et en aval. »

Selon M. Potter, les modélisations de la banque montrent que la production pétrolière nord-américaine peut croître d'environ 800 000 barils/j par année jusqu'en 2016. La croissance peut être répartie comme suit : environ 500 000 barils/j par année de pétrole extrait de gisements terrestres aux États-Unis; ~45 000 barils/j par année de pétrole extrait de réserves marines aux États-Unis; ~100 000 barils/j par année de pétrole léger canadien; et ~230 000 barils/j par année de pétrole extrait de sables bitumineux. Au cours de cette même période, cette croissance est contrebalancée par un déclin de ~100 000 barils/j par année de la production mexicaine.

Pour les producteurs canadiens, les contraintes de transport par pipeline ont le potentiel de bloquer cette augmentation de croissance de la production.

« La capacité de transport par pipeline provenant de l'Ouest canadien est adéquate à court terme, mais des progrès importants devront être faits à ce chapitre en 2013 », estime M. Potter. « Tout progrès, ou absence de progrès aura des répercussions marquées sur l'opinion par rapport aux producteurs pétroliers canadiens. À notre avis, la capacité de transport par pipeline du bassin sédimentaire de l'Ouest canadien pourrait effectivement être saturée d'ici 2014, ce qui laisse peu de place à l'erreur/aux batailles politiques entourant l'augmentation de cette capacité. »

Il note qu'il existe des propositions pour le transport par pipeline à grande distance de ~2,9 millions de barils/j depuis l'Ouest canadien. « Cela peut sembler énorme, mais il ne faut pas oublier que deux des plus gros projets - le projet de pipeline Gateway de 525 000 barils/j et le projet d'expansion de TMX de 450 000 barils/j qui traverse la Colombie-Britannique - font face à de l'incertitude politique grandissante. Nous estimons que ces projets n'ont pas plus de 50 % de chances de voir le jour avant la fin de la décennie. »

Il ajoute que le projet de conversion de la conduite principale de TransCanada (estimée à ~600 000 barils/j) est encourageant, mais demeure très préliminaire et risque également d'engendrer des protestations politiques au Québec. « La capacité proposée de 2,9 millions de barils/j est rapidement épuisée compte tenu de notre prévision de croissance de 100 000 barils/j par année pour le pétrole conventionnel canadien et de 230 000 barils/j par année pour les sables bitumineux. Le Canada a besoin de conduites - de beaucoup de conduites - pour éviter le coût d'opportunité lié au blocage de plus d'un million de barils/j de croissance potentielle de pétrole brut. »

Aspect positif pour les raffineurs
Toutefois, M. Potter voit des possibilités de croissance pour les raffineurs canadiens et certains raffineurs établis aux États-Unis. Les limitations de transport par pipeline ont permis à certains raffineurs d'enregistrer des flux de trésorerie hors de l'ordinaire en 2011 et en 2012. Alors que la plupart des investisseurs croient que ce phénomène sera de très courte durée et ont attribué de très faibles valeurs aux raffineurs et aux complexes intégrés qui profitent de cette conjoncture, M. Potter croit que l'on reconnaîtra en 2013 que les différentiels de prix sont là pour rester et cela aura pour effet de maintenir les marges en aval à un niveau élevé à long terme.

« Comme les investisseurs mesurent la valeur stratégique de l'aval, nous nous attendons à assister à une modification graduelle de la notation d'entreprises du secteur aval - au Canada, mentionnons Suncor Energy Inc. (SU-SO), Cenovus Energy Inc. (CVE-SO), Husky Energy Inc. (HSE-SP) et Compagnie Pétrolière Impériale Ltée (IMO-SP)]. Si les producteurs sont perdants en raison des différentiels de prix, cela signifie que les raffineurs sont avantagés, et l'économie du raffinage est extrêmement sensible à chaque variation en dollars des marges de craquage. »

Le rapport intégral de Marchés mondiaux CIBC est accessible ici :
http://files.newswire.ca/256/Oil_-_Uncertainty_Reigns_Again.pdf

Le secteur des services bancaires de gros de la Banque CIBC offre une gamme complète de produits de crédit intégré et de marchés des capitaux, de services bancaires d'investissement et de services de banque d'affaires à des clients des marchés financiers clés en Amérique du Nord et partout dans le monde. Nous proposons également des solutions de financement novatrices et des services consultatifs dans un vaste éventail de secteurs et nous fournissons des études de premier ordre à notre clientèle constituée de sociétés, de gouvernements et d'institutions.

SOURCE : Banque CIBC

Pour plus de renseignements: Renseignements :

Tom Wallis, Communications et affaires publiques, au 416 980-4048, tom.wallis@cibc.ca.


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