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Les études postsecondaires moins rentables, les secteurs à forte demande étant négligés, Banque CIBC

Alors qu'en moyenne, les diplômés gagnent plus, près de la moitié des nouveaux diplômés sont dans des domaines générant des rendements moindres

TORONTO, le 26 août 2013 /CNW/ - Au Canada, faire des études postsecondaires demeure la meilleure façon d'obtenir un emploi de qualité bien rémunéré, mais cet écart positif tend à s'amenuiser, trop peu d'étudiants obtenant un diplôme dans les secteurs à forte demande, indique un nouveau rapport de Marchés mondiaux CIBC.

« Avoir fait des études supérieures est peut-être un prérequis pour obtenir un bon emploi au Canada, mais cela ne suffit plus », estime Benjamin Tal, économiste en chef adjoint, Banque CIBC, et coauteur du rapport avec Emanuella Enenajor, économiste, Banque CIBC. « L'amenuisement des écarts positifs ayant trait aux emplois et aux revenus associés aux études supérieures signifie qu'en moyenne, le Canada enregistre une offre excédentaire de diplômés postsecondaires.

« Et, en dépit des preuves écrasantes voulant que le domaine d'études choisi soit le principal facteur à influer sur la situation professionnelle, les étudiants d'aujourd'hui ne se sont pas autant dirigés vers des domaines plus lucratifs que le dicterait la réalité changeante du marché du travail. »

Le rapport de la Banque CIBC indique que la proportion d'adultes canadiens titulaires d'un diplôme postsecondaire est la plus élevée de tous les pays de l'OCDE et que le coût de ces études représente environ le double de la moyenne de ces pays. Cependant, de plus en plus de ces diplômés tirent de l'arrière au chapitre des revenus, la proportion de diplômés universitaires canadiens gagnant moins que la moitié du revenu médian national étant la plus élevée de tous les pays de l'OCDE.

Selon les économistes de la Banque CIBC, cette situation est largement imputable aux programmes dans lesquels les Canadiens ont choisi d'étudier. Ils ont examiné divers rapports ayant pour but de calculer un « rendement de l'investissement » moyen annualisé associé aux études et ont relevé des écarts marqués dépendant du champ d'études choisi.

« En tenant compte de l'ensemble des domaines, les meilleurs rendements de l'investissement sont associés aux domaines spécialisés et professionnels comme la médecine, le droit et le génie », affirme M. Tal. « L'examen de l'écart des revenus d'un domaine à l'autre montre que les étudiants en lettres et sciences humaines et en sciences sociales courent un risque beaucoup plus grand de se retrouver dans une catégorie à plus faible revenu que les étudiants dans les domaines de la santé, du génie ou du commerce.

« Ces secteurs moins lucratifs englobent un peu moins de la moitié de tous les étudiants récemment diplômés. Autrement dit, les étudiants canadiens continuent à se diriger vers des domaines ne leur offrant pas d'avance relative quant aux perspectives de revenus une fois leur diplôme en poche. »

Il ajoute que l'écart relatif des résultats entre les différents champs d'études n'est un secret pour personne. « La plupart des Canadiens savent qu'en moyenne, un diplôme en ingénierie rapportera davantage qu'un diplôme en histoire médiévale. L'écart positif lié au domaine d'études n'est pas un phénomène propre au Canada - il a été observé aux États-Unis, en Suède et dans d'autres pays industrialisés. Toutefois, il semble bien que, même en sachant tout cela, les étudiants n'aient pas pris les décisions les plus rentables. À l'exception du commerce, depuis 10 ans, nous n'avons pas observé d'afflux important d'étudiants vers des programmes offrant des débouchés plus payants. »

En conséquence, le taux de chômage des diplômés universitaires n'est que de 1,7 point de pourcentage de moins que celui des étudiants qui n'ont qu'un diplôme d'études secondaires - écart qui était bien plus marqué dans les années 1990. L'écart positif que confèrent les études universitaires par rapport aux études collégiales s'est également amenuisé, s'établissant à seulement 0,7 point de pourcentage. Alors qu'une maîtrise ou un doctorat indique des compétences plus spécialisées que celles associées à un baccalauréat, ce fait est à peine perceptible dans les statistiques de chômage, l'écart positif du taux de chômage reculant au niveau négligeable de 0,5 point de pourcentage.

Alors que globalement, les études supérieures se traduisent encore par de meilleurs salaires - un baccalauréat vous permettant d'obtenir des revenus de 30 % supérieurs à ceux des diplômés du secondaire, auxquels s'ajouteront 15 % si vous détenez une maîtrise ou un doctorat - cet écart positif tend également à s'amenuiser. Les salaires hebdomadaires réels des diplômés des niveaux secondaire et collégial ont progressé de 13 % contre 8 % chez les diplômés de premier cycle et ils représentent plus du double du taux observé chez les titulaires d'une maîtrise ou d'un doctorat.

La même tendance se dégage quand on mesure la qualité de l'emploi et les emplois à temps partiel. La proportion de travailleurs à temps partiel chez les universitaires canadiens est passée de 10 % dans les années 1990 à 13,5 % aujourd'hui — l'écart les séparant des diplômés du secondaire se rétrécissant pour se fixer à seulement un point de pourcentage.

« Les étudiants qui déboursent des milliers de dollars pour faire des études supérieures peuvent considérer un diplôme universitaire comme un investissement comportant des frais initiaux et une série d'avantages futurs », affirme M. Tal. « Étant donné qu'environ la moitié des étudiants au baccalauréat doivent s'endetter pour obtenir leur diplôme, une partie importante de la population arrive sur le marché du travail avec une santé financière hypothéquée. »

Il estime qu'il est crucial pour l'économie canadienne que davantage d'étudiants obtiennent des diplômes dans les secteurs économiques porteurs. « L'amélioration des taux de participation dans ces domaines nécessitera sans doute des efforts combinés axés sur la mise au point d'un système d'infrastructure de l'information visant à cerner les nouvelles tendances liées aux besoins du marché du travail, un accès amélioré et équitable à une éducation de qualité, une augmentation des ressources, un système plus efficace et des investissements privés accrus, en partie, sous forme d'investissements de sociétés. »

Il ajoute que toute solution doit également prévoir un processus de reconnaissance des titres de compétences beaucoup plus simple et efficace pour les nouveaux immigrants, un meilleur accès à la formation linguistique et de l'information plus pertinente et plus précise destinée aux éventuels immigrants en ce qui a trait aux demandes sur le marché du travail et aux compétences recherchées. Aujourd'hui, plus de 50 % des diplômés formés à l'extérieur du Canada gagnent moins que le revenu médian.

Vous pouvez consulter le rapport intégral de Marchés mondiaux CIBC à : http://research.cibcwm.com/economic_public/download/if_2013-0826.pdf

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SOURCE Banque CIBC

Pour plus de renseignements: Renseignements :


Benjamin Tal, économiste en chef adjoint, Marchés mondiaux CIBC inc., 416 956-3698, benjamin.tal@cibc.ca, ou Kevin Dove, chef, Communications externes, 416 980-8835, kevin.dove@cibc.ca

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