Les entreprises canadiennes devraient reprendre les investissements en capital de manière significative
TORONTO, le 21 oct. 2013 /CNW/ - Les entreprises du Canada n'ont jamais été en meilleure position pour tirer profit de la reprise économique aux États-Unis, selon la dernière version de l'Indicateur synthétique de la solidité des entreprises canadiennes préparé par Marchés mondiaux CIBC inc.
« La plupart des observateurs s'attendent à ce que la hausse de la croissance aux États-Unis au cours de la prochaine année profite au Canada. Cependant, plusieurs pourraient être surpris par la rapidité et l'intensité avec lesquelles les entreprises canadiennes vont accélérer les dépenses destinées à tirer profit de la reprise de la demande mondiale tant attendue », explique Benjamin Tal, économiste en chef adjoint à la Banque CIBC.
M. Tal constate que bien qu'il ait récemment subi une légère inflexion, l'Indicateur synthétique de la solidité des entreprises canadiennes se maintient autour de son plus haut niveau de tous les temps et qu'il excède de près d'un point sa moyenne à long terme. « Cet aspect est important, car historiquement, plus notre indicateur est élevé, plus les entreprises canadiennes ont su profiter des fluctuations de la demande aux États-Unis », ajoute M. Tal.
M. Tal souligne qu'en moyenne, une variation d'un point de pourcentage de la croissance aux États-Unis entraîne une hausse de trois points de pourcentage des dépenses en capital par les entreprises canadiennes. Toutefois, pendant les périodes où l'indicateur demeure élevé, comme en ce moment, la même augmentation de la demande aux États-Unis est suivie d'un accroissement de quatre points de pourcentage des dépenses en capital par les entreprises canadiennes.
« La réponse des entreprises du Canada est directement liée non seulement à la vitesse de la reprise au sud de la frontière, mais aussi à leur propre situation financière à l'aube de cette accélération », explique M. Tal. « Compte tenu du niveau très élevé de notre indicateur, la capacité des entreprises canadiennes à réagir à l'accroissement de la demande aux États-Unis n'a jamais été meilleure. »
« Qui plus est, on ne constate pas qu'une ou deux grandes industries auraient infléchi les résultats globaux. Notre indicateur fait état d'une tendance très généralisée. En fait, l'amélioration des paramètres clés comme la trésorerie et la marge de profit au cours des dernières années semble encore plus impressionnante quand on exclut le puissant secteur de l'énergie. »
Le Service des études économiques de la Banque CIBC estime que l'économie des États-Unis devrait progresser de 3,2 pour cent en 2014, soit plus du double que le rythme projeté en 2013, et que l'économie mondiale devrait connaître une croissance de quatre pour cent au cours de la prochaine année.
M. Tal rappelle que l'approche prudente adoptée par les entreprises canadiennes, avant, pendant et après la récession lui permet d'avancer ces prévisions avec assurance. Le ratio d'endettement sur les capitaux propres des entreprises a atteint un niveau plancher record et il a même récemment chuté en dessous des niveaux qui prévalaient avant la récession. Ce ratio actuel est inférieur à 0,9, soit un point et demi en dessous de la moyenne à long terme.
La solide trésorerie des entreprises canadiennes constitue un autre facteur qui explique le niveau élevé de l'indicateur. Cette trésorerie, qui s'élève à 5,7 billions de dollars, atteint désormais un niveau quasi record de 15 pour cent par rapport aux actifs et de 28 pour cent par rapport au crédit. M. Tal souligne que cette croissance de la trésorerie n'est pas nouvelle et qu'elle s'inscrit simplement dans une tendance à long terme qui découle des pratiques d'affaires normales adoptées avant le début du cycle.
« Bien que les entreprises aient augmenté la part d'actifs qu'elles détiennent en trésorerie, elles ont du même souffle réduit la part allouée à d'autres actifs à court terme », explique M. Tal. « Cela comprend essentiellement les comptes débiteurs et les stocks, dont les coûts ont été réduits grâce à une meilleure logistique, à l'intégration des activités de fabrication et à l'adoption de meilleurs systèmes d'information de gestion. Nous considérons l'accroissement de la trésorerie comme une augmentation de la part relative d'un actif plus productif, qui peut faciliter l'accès à des sources de financement à moindre coût pour les entreprises. »
Les statistiques actuelles sur les faillites d'entreprises constituent elles aussi un témoignage éloquent de la solidité des entreprises du Canada. « Peu importe la méthode de calcul, le nombre de faillites d'entreprises au Canada ne s'est jamais maintenu aussi bas », mentionne M. Tal. « Seulement 3 150 entreprises ont déclaré faillite au cours de l'exercice se terminant en juin 2013, soit huit pour cent en dessous du taux observé pour la même période de l'exercice précédent, à moins de la moitié du niveau moyen des vingt dernières années. »
« Aussi, bien que l'on compte aujourd'hui près de 30 pour cent plus d'entreprises dans l'économie canadienne qu'à la fin des années 1980, on recense 50 pour cent moins de faillites d'entreprises, constate M. Tal. Par conséquent, le nombre de faillites, estimé à trois pour 1 000 entreprises, est de loin le plus bas jamais enregistré. »
M. Tal souligne cependant que la marge de profit, même si elle se maintient à deux points complets au-dessus de la moyenne de long terme, a connu une tendance à la baisse au cours des derniers trimestres et qu'à 6,5 pour cent, elle a perdu un point de pourcentage complet comparativement au niveau observé il y a un an. Une tendance similaire peut être constatée en ce qui a trait au rendement des capitaux propres qui, à dix pour cent, se situe à deux points en dessous du taux observé il y a un an, quoique ce résultat corresponde globalement à la moyenne à long terme.
À propos de l'Indicateur synthétique de la solidité des entreprises canadiennes de la Banque CIBC
L'Indicateur synthétique de la solidité des entreprises canadiennes* de la Banque CIBC fait appel à neuf paramètres macroéconomiques clés pour calculer la santé financière des entreprises canadiennes. Ces paramètres sont normalisés en fonction de leurs moyennes à long terme et de leurs écarts types, et une moyenne non pondérée est prise. À l'heure actuelle, l'indicateur synthétique affiche un écart type de 1,4 au-dessus de sa moyenne à long terme.
Voici les variables macroéconomiques servant à établir l'indicateur :
- Ratio dettes/capitaux propres;
- Ratio liquidités/crédit;
- Marge bénéficiaire;
- Rendement des capitaux propres;
- Rendement du capital;
- Diversification des exportations - marchandises;
- Diversification des exportations - pays;
- Taux de faillites d'entreprises;
- Confiance des entreprises.
Vous pouvez consulter le rapport intégral de Marchés mondiaux CIBC à
l'adresse :
http://research.cibcwm.com/economic_public/download/corpcanadahealth_check13.pdf.
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SOURCE Marchés Mondiaux CIBC
Benjamin Tal, économiste en chef adjoint, Marchés mondiaux CIBC inc., 416 956-3698, benjamin.tal@cibc.ca; ou Kevin Dove, Communications et affaires publiques, 416 980-8835, kevin.dove@cibc.ca.